Chaque jour, 1000 camions maliens quittent le port de Dakar pour rallier Bamako. Ils font rentrer 253 milliards de francs CFA, par an, en termes de recettes dans l’économie sénégalaise. C’est ce qu’a révélé, mercredi, le secrétaire général des acteurs portuaires du Sénégal, Mamadou Corsène Sarr.
Le corridor est long de 1 382 km, dont 700 km au Mali et 682 km au Sénégal. Selon une étude de l’Agence japonaise pour la coopération internationale (JICA), on comptait 362 km de route en bonne condition, 600 km en condition acceptable et 420 km en mauvaise condition. Cette même étude recensait un trafic de 440 véhicules par jour à la frontière de Diboli-Kidira. Une étude commanditée par l’USAID en 2011 mentionne un total de 1,4 million de tonnes de marchandises transportées annuellement par la route sur le corridor. Ces marchandises sont à peu près équitablement réparties entre les importations et le transit, alors que les exportations représentent moins de 10% du trafic. Mais ce chiffre semble évoluer depuis.
« Aujourd’hui, nous avons environ 1 000 camions maliens qui viennent par jour au Sénégal. Donc, c’est 253 milliards de francs CFA qui entrent par an dans l’économie du Sénégal », a fait savoir Mamadou Corsène Sarr repris par l’Aps. Il présentait les condoléances du Port autonome de Dakar (PAD) aux familles des victimes de l’accident survenu dimanche dernier, à Kaolack. Mamadou Corsène Sarr a, par ailleurs, annoncé que les ministres des transports du Sénégal et du Mali viendront la semaine prochaine, à Kaolack pour présenter leurs condoléances.
A rappeler que quatre personnes ont été tuées dans une collision entre un taxi et un camion de transport de marchandises immatriculé au Mali, dans le centre-ville de Kaolack. L’accident a également fait un blessé grave.
« Le volume du trafic aujourd’hui qui transite par le Port de Dakar est de plus de 4 millions de tonnes. Le Port autonome de Dakar est le principal port d’approvisionnement du Mali. Et tout cela, c’est grâce à l’effort conjugué des deux autorités et la communauté des acteurs portuaires », a pour sa part souligné le directeur général des entrepôts maliens au Sénégal, Fousseynou Soumano.
« Dakar-Bamako, c’est 1350 kilomètres. Donc, aujourd’hui, il est important qu’on puisse penser aux aires de stationnement qui permettraient de réglementer la circulation sur le corridor, en termes de volume horaire et de standard », a-t-il ajouté.
‘’Il faut impérativement qu’on contourne les grandes villes. C’est un début de solution qu’on va mener entre nous, autorités du Sénégal et du Mali », a-t-il annoncé.