L’équation de la cherté de la vie

La tabaski s’approche à grands pas. Les nouvelles autorités sont très attendues sur la maîtrise du prix des denrées de première nécessité ou de consommation courante. La plus grande fête musulmane est certainement l’occasion, pour elles, de poser des actes pour répondre aux aspirations tant attendues des sénégalais. Bien sûr, dans ce climat où tout est priorité, dans ce contexte d’audit et diagnostic, il ne sera nullement facile de commencer à poser des actes qui vont, d’une façon drastique, diminuer les recettes de l’Etat. Mais il le faudra bien. Car, il y a un tel dérèglement des prix dans ce pays que chacun vend à sa guise au grand dam de consommateurs désemparés. 

Il est heureux alors que cette question soit érigée en supériorité par de nouvelles autorités surexcités et pressés à bien faire. Il faudra également s’attaquer aux factures de sociétés comme la Senelec, S’en Eau, Sonatel et autres établissements publics à caractère commercial. Malheureusement, les effets induits de la Covid-19 et du conflit en Ukraine ont rendu les exportations plus coûteuses mais cela n’explique pas tout. 

Manifestement, quelqu’un en a profité. L’occasion faisant le larron, des gens se sont dit que c’est le moment à jamais de s’enrichir. Et les prix sont devenus incontrôlables et risquent de le demeurer pendant longtemps encore.  Il ne suffira pas alors seulement de lever des taxes ou de discuter avec les acteurs mais surtout de mettre en place des dispositifs fiables de contrôle. 

Le Service du contrôle économique doit être redynamisé afin de lui permettre de jouer sa participation. Le commerce en gros et de détails ne doit pas être une jungle où se jouent des opérations de fourberie avec comme finalité de spolier de pauvres citoyens déjà largement éprouvés. En effet, si l’Etat continue à laisser faire, le dérèglement va s’accentuer avec comme corollaire la paupérisation, l’émigration irrégulière, etc. C’est le moment ou jamais d’agir.

 

Assane Samb