Les législatives de novembre 2024 seront une bataille des grandes coalitions. Les partis et mouvements qui ne le comprendront pas, n’auront aucune chance de remporter les élections. Le parti Pastef vient de rendre public un communiqué, ce mardi dans l’après-midi, pour démentir les informations qui circulent sur les réseaux sociaux et dans certains milieux, lui attribuant la confection de listes pour les législatives du 17 novembre.
Le secrétariat national de ce parti qualifie ces informations de « fausses et d’infondées « . Rien de surprenant pour nous. C’est le contraire qui l’aurait été. Car, nous voyons mal le parti Pastef prendre ainsi ses distances avec ses alliés et confectionner ses propres listes pour les législatives. Ce sera inélégant et maladroit. Inélégant parce que le parti est dans une grande coalition Diomaye-Président.
Ainsi, la conférence des leaders, si elle ne s’est pas réunie depuis longtemps, discute par divers canaux dont WhatsApp. Pastef ne peut pas ainsi se réveiller et se détacher pour rendre publiques ses listes (nationale et majoritaire). Ce serait maladroit enfin parce qu’aujourd’hui, il est illusoire, pour tout parti ou mouvement, de prétendre gagner seul les élections. Une coalition est d’autant plus nécessaire que l’absence de parrainage fera qu’il y aura une diversité et une multiplicité de listes.
A cela s’ajoute le fait qu’il s’agit d’élections mixtes avec, pour chaque camp, une liste majoritaire et une liste nationale. Or, pour gagner sur les listes majoritaires, il faudra une bonne représentation au niveau national, un maillage au niveau de tous les départements que seule une bonne coalition pourra assurer. Alors, il s’agira d’élections âprement disputées et dont les plus chanceux seront ceux qui auront leurs coalitions, leurs partis ou mouvements et seront bien présents sur le territoire national. Alors, le Pastef gagnerait plus à rester dans une vaste et solide coalition tout en faisant attention à l’équation des investitures qui engendrent, en général, beaucoup de frustrations.
Idem pour le Parti démocratique sénégalais (Pds) qui ressemble à un grand train qui a perdu sa locomotive. En clair, il faudra au Pds une autre locomotive pour tirer les wagons. C’est donc une logique de coalition qui d’impose à tous.
Assane Samb