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Législatives 2022: RSF dénonce la violence contre les journalistes
Législatives 2022: RSF dénonce la violence contre les journalistes

Législatives 2022: RSF dénonce la violence contre les journalistes

La violence contre des journalistes prend une proportion inédite. Et Reporter Sans Frontières (Rsf) sonne l’alerte dénonçant une inquiétante escalade verbale et physique contre les médias à quelques jours de la campagne électorale pour les Législatives du 31 juillet 2022.

Des menaces aux agressions, les journalistes connaissent une recrudescence des attaques les visant au Sénégal depuis fin mai, dans un contexte de pré-campagne des élections législatives déjà tendu. Alors que la campagne électorale débute officiellement le 10 juillet, Reporters sans frontières (RSF) adresse ses recommandations pour la sécurité des journalistes. “Des reporters bousculés en conférence de presse, empêchés de couvrir des manifestations politiques, menacés de mort sur les réseaux sociaux… Depuis mai, on assiste à une inquiétante escalade des menaces verbales et physiques contre les journalistes couvrant et commentant le processus électoral au Sénégal, déclare Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique de l’Ouest à RSF. La position centrale qu’occupent les journalistes dans la couverture des activités politiques ne doit pas faire d’eux des cibles. Les autorités doivent particulièrement protéger les journalistes pendant la campagne électorale et ouvrir des enquêtes sur toutes les attaques commises contre eux durant la pré-campagne.”

Dans une vidéo du 22 juin devenue virale sur les réseaux sociaux, Talla Sylla, coordonnateur de la Convergence des jeunesses républicaines (COJER), une structure des jeunes du parti au pouvoir dans la ville de Touba, à plus d’une centaine de kilomètres à l’est de la capitale Dakar, a appelé à “brûler et à organiser un attentat” contre Wal Fadjri, une télévision privée du Sénégal. Le syndicat des journalistes a réagi en demandant à la direction de la télévision de porter plainte. Contacté par RSF, Moustapha Diop, le directeur de l’information du groupe de presse a confirmé qu’une sommation interpellative (acte juridique pour qu’il confirme ou infirme ses propos) avait été envoyée à Talla Sylla.
Cette menace contre la télévision Wal Fadjri est loin d’être un incident isolé dans un pays où certains acteurs politiques ont pris pour habitude de s’en prendre directement aux journalistes. Alors que la campagne électorale pour les élections législatives s’ouvre dimanche 10 juillet, la période de pré-campagne a été particulièrement difficile pour les journalistes et les médias. Au moins deux autres incidents concernant des journalistes qui couvraient des manifestations politiques ont été relevés entre fin mai et fin juin.

Le 8 juin à Dakar, une équipe de reporters de la chaîne de télévision du Groupe Futurs Médias (GFM, privé) a été empêchée de couvrir les préparatifs d’un rassemblement de l’opposition, par certains de ses membres. Fin mai, c’était une journaliste du site d’information Dakar Buzz qui était bousculée pour avoir simplement posé une question au cours d’une réunion de la coalition de partis au pouvoir.
Lors de ces deux incidents, les principaux responsables politiques concernés ont présenté leurs excuses aux médias et à leur syndicat. Des excuses publiques qui sont un premier pas selon RSF. Mais l’organisation rappelle que les autorités doivent assurer la sécurité des journalistes, surtout pendant cette période électorale particulièrement sensible, qui peut donner lieu à des dérapages et des tensions. L’ouverture d’enquêtes appropriées en cas d’attaques contre des journalistes est le meilleur moyen d’éviter une escalade vers des agressions plus graves.
Face à l’augmentation des attaques.  Au Sénégal, une augmentation des attaques verbales et physiques contre les journalistes est notable depuis février et mars 2021. La révélation d’une plainte contre l’opposant Ousmane Sonko pour le viol présumé d’une employée d’un salon de massage, avait alors été suivie de plusieurs attaques contre des locaux de radios et de télévision.
En début d’année, le journaliste Pape Ndiaye, chroniqueur judiciaire de Wal Fadjri a reçu de nombreuses menaces de mort, que ce soit par messages audios sur Whatsapp, des messages vidéos, ou des coups de téléphone. Il est aussi arrivé que des journalistes dans l’exercice de leur fonction soient pris à partie par des forces de sécurité.

La difficile situation politique du Sénégal a poussé la Coordination des acteurs de la presse (CAP) regroupant des associations professionnelles à appeler la semaine dernière à une concertation nationale.
Président de l’Association des professionnels de la presse en ligne (APPEL) et membre de la CAP, Ibrahima Lissa Faye a déclaré à RSF : “La presse sénégalaise (…) veut continuer à être libre et indépendante au service du citoyen, nonobstant les intimidations et agressions de tous bords, des partis et hommes politiques, du pouvoir en place comme de l’opposition.”.


M. BA

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