Etant l’une des principales racines des Maladies non transmissibles (MNT) qui sont responsables de 46% des décès au Sénégal, le tabac fait dépenser à l’Etat 74 milliards. Pour arrêter cela des organisations de la société civile avec comme Chef de file CICODEV Afrique, décident de porter le combat à travers la mobilisation de 1000 Badiénou Gokh »Marraines de quartier » et d’éminents officiels dont le PM. Amadou Bâ pour une augmentation de la taxe parafiscale sur le tabac.
Aujourd’hui, taxer le Tabac pour financer la lutte contre les Maladies Non Transmissibles (MNT), responsables de 46% des décès au Sénégal constitue une nouvelle lutte de Cicodev en collaboration avec les Badiénou Gokh »Marraines de quartier » et l’implication d’éminents officiels dont le PM.
Amadou Bâ, les acteurs de la lutte anti-tabac, les associations des patients des MNT. Selon le Directeur Exécutif de CICODEV Afrique, Amadou Kanouté, porte-parole du Consortium « c’est une cause normale puisque que le Tabac est l’une des principales racines des MNT. Pour la prise en charge des maladies liées au tabagisme le Sénégal dépense 74 milliards. Les pertes de revenus dues à l’absentéisme au travail et au décès des patients liés au Tabagisme coûtent 48 milliards à l’Etat ».
Pour être plus précis il a indiqué que « le souhait des Badiénou Gokh, des associations des patients des MNT et des acteurs de la lutte antitabac, c’est l’adoption d’une taxe parafiscale sur le tabac pour financer les MNT et la lutte antitabac au Sénégal. Des espoirs qui reposent sur la diligence de cette requête hautement symbolique et largement bénéfique à notre chère Nation. » A en croire Amadou Kanouté, au Sénégal, le niveau de taxation des produits du tabac s’élève, à 23% du prix selon le rapport de la Banque Mondiale sur la situation économique de 2023, alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS fixe cette taxation à 70% du prix des produits. « Nous avons encore une bonne marge. Et c’est toute la pertinence de notre plaidoyer pour l’adoption d’une taxe parafiscale sur le tabac pour financer les MNT et la lutte antitabac à côté de la taxe d’accise comme le recommande-la Directive CEDEAO de 2017 », a-t-il déclaré.
Et de rappeler que sous nos cieux, la taxe parafiscale n’est nullement une inconnue, l’Etat du Sénégal a adopté dans bien des cas, plusieurs taxes parafiscales pour financer certains secteurs. C’est l’exemple de la taxe sur le ciment pour financer le programme des 100 milles logements, également le carburant super et le diesel ont été taxés pour financer l’entretien des routes avec le FERA. La taxe parafiscale sur les produits pétroliers qui avait permis de financer le plan TAAKAL en 2011, vient rallonger cette liste qui est loin d’être exhaustive.Le représentant du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Mamadou Ndiaye a soutenu que le tabagisme est un fléau mondial et notre pays n’est pas épargné. Toutes les couches sociales sont touchées. Il est définitivement établi que la consommation du tabac engendre des conséquences fâcheuses sur tous les plans (sanitaire, économique et environnemental).
En effet, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l‘épidémie de tabagisme tue près de 8 millions de personnes chaque année dans le monde, dont plus de 800 000, de non- fumeurs involontairement exposés à la fumée secondaire du tabac. Le tabac est l’un des facteurs majeurs de risques de plusieurs maladies non transmissibles dont les maladies cardiovasculaires, les maladies pulmonaires, l’hypertension artérielle, le cancer et le diabète etc. Fumer tue plus de personnes dans le monde que l’héroïne, la cocaïne, l’alcool, le sida, les incendies, le suicide et les accidents de la route combinée. Cependant selon Dr Mamadou Ndiaye, ce plaidoyer organisé par les acteurs de la société civile de lutte antitabac (CICODEV Afrique, LISTAB, Association Prévenir, OSIDEA et DB Consulting), en partenariat avec Campaign for Tobacco Free-Kids (CTFK) et Global Alliance for Tobacco Control (GATC), et porté par les Badiénou Gokh, les acteurs de la lutte antitabac et les associations de patients des MNT, reflète que les communautés s’engagent dans une lutte commune pour une taxation forte du tabac, afin de financer la lutte contre les MNT et la lutte contre le tabac. ‘
Plaidoyer d’un jeune sénégalais
« Au Sénégal, entre 2019 et 2020, selon les statistiques de l’Agence National de la Statistique et de la Démographie (ANSD), environ 20 millions de paquets de cigarettes ont été manufacturés et mis en consommation. Aussi, la prévalence des adultes dont l’âge est compris entre 15 et 64 ans qui fument quotidiennement est d’un demi-million.
Toutes ces personnes, à la longue finiront à l’hôpital avec une maladie liée au tabac, à leur charge et à la charge l’État du Sénégal », a rappelé Gabriel Paul Gomis, représentant des jeunes. Il a à ce point aussi formulé des demandes en toute humilité. Il a interpellé les autorités en leur demandant de rendre le Tabac inaccessible en le taxant fortement, cela permettra aussi de mieux lutter contre le tabagisme et de promouvoir la Santé, à adopter une taxe parafiscale sur le tabac pour financer la santé comme vous l’avez fait avec la taxe sur le ciment pour financer le projet des 100 milles logements ou encore la taxe sur les produits pétroliers pour financer le plan Takkal.
Pour terminer Gabriel Paul Gomis a aussi appelé ses camarades : ‘’Je vous demande de vous engager avec moi comme ambassadeur de la lutte contre le Tabac ; Est-ce que vous serez d’accord de vous lever et répéter 2 FOIS après moi : Le Tabac ne passera pas par nous, le tabac sans nous. Taxer le tabac pour financer la santé’’, a-t-il conclu.
MADA NDIAYE