Le ministre de l’énergie, des mines et du pétrole a annoncé, hier, la baisse du prix de l’électricité. Selon Birame Souleye DIOP, qui a été invité hier sur la radio Sénégal international, une baisse de 57 fcfa sera opérée sur le prix de l’électricité. Ainsi, le prix du kilowattheure va désormais coûter 60 F à la place des 117 fcfa.
Une déclaration qui a laissé croire à une mesure imminente. De nombreux Sénégalais ont cru à une mesure qui entrerait bientôt en vigueur. Pourtant, cette baisse n’est pas immédiate. Elle s’inscrit dans une vision à long terme, inscrite dans la stratégie énergétique prévu dans l’Agenda national de transformation Sénégal 2025-2050
Selon le document officiel, la baisse du prix moyen de vente de l’électricité à moins de 60 FCFA/kWh est prévue à l’horizon 2050. Cette échéance s’inscrit dans le cadre de l’Agenda Sénégal 2025-2050, qui vise l’autonomie énergétique par la valorisation des ressources locales (gaz, soleil, vent, eau).
Le processus sera progressif, en deux étapes :
- En 2034 : baisse à moins de 80 FCFA/kWh et accès universel à l’électricité
- En 2050 : prix à moins de 60 FCFA/kWh, avec une capacité installée portée à 10 000 MW
Conditions et chantiers prioritaires
Cette transition repose sur plusieurs actions clés :
- Adoption d’un nouveau code de l’électricité, fondé sur une planification modernisée ;
- Construction de nouvelles centrales (50 % gaz, 50 % renouvelables) ;
- Conversion des centrales existantes au gaz local (GTA, RGS, Yakaar-Teranga) ;
- Extension des réseaux de transport et de distribution, y compris dans les zones rurales.
La baisse annoncée par le ministre est bien réelle, mais elle ne sera effective qu’à long terme, sous réserve de la mise en œuvre des réformes prévues dans l’Agenda Sénégal 2025-2050.
Des mesures conjoncturelles pour les ménages vulnérables
En parallèle de cette vision à long terme, le ministre a indiqué que des mesures conjoncturelles sont à l’étude, voire en cours d’exécution, pour réduire le coût d’accès à l’électricité des ménages à faibles revenus. Ces mesures, plus immédiates, visent un soulagement ciblé des couches sociales les plus vulnérables. À en croire Birame Souleye Diop, certaines pourraient entrer en vigueur dans un avenir proche, même si aucun calendrier précis n’a été communiqué à ce stade.