Le souverain pontife va se porter au chevet des communautés chrétiennes et initier le dialogue avec le versant chiite du monde musulman, en rencontrant l’ayatollah Ali Al-Sistani.
C’est la fin dequinze mois de confinement, durant lesquels il a eu le sentiment d’être « en cage ». Le pape François, qui n’avait plus voyagé à l’étranger depuis son retour du Japon, en novembre 2019, en raison de la pandémie de Covid-19, doit se rendre en Irak du vendredi 5 au lundi 8 mars pour conforter des communautés chrétiennes très fragilisées et poursuivre son dialogue avec le monde musulman, versant chiite, cette fois. C’est la première fois qu’un chef de l’Eglise catholique foulera la terre où la Bible situe la naissance d’Abraham, patriarche dont se réclament les traditions juives, chrétienne et musulmane. Jean-Paul II avait tenté, en vain, d’y aller en 2000.
Son indirect successeur argentin a mis toute son opiniâtreté pour y parvenir. Il a saisi pour cela « le premier moment possible » pour ce voyage qui était « urgent », a indiqué le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, mardi 2 mars. Mais les organisateurs ont dû tenir compte d’une situation sécuritaire compliquée.