L’organisation continentale a annoncé mardi, la suspension du Mali ses organes et ses institutions, jusqu’au rétablissement d’un ordre constitutionnel normal ».
L’Union africaine appelle par ailleurs les militaires maliens à « urgemment et inconditionnellement retourner dans leurs casernes et à s’abstenir de toute interférence future dans le processus politique au Mali ». Tout en exigeant, la mise en place des conditions pour le retour à une transition démocratique » sans entraves, transparente et rapide. » Ainsi que la levée des restrictions sur tous les acteurs politiques. Notamment l’ex-président Bah N’daw et son Premier ministre, tous deux assignés à résidence.
Le Conseil de paix et de sécurité entend aller plus loin. Il brandit la menace de sanctions ciblées et d’autres mesures punitives contre ceux qui bloqueraient le bon déroulement de la transition. Une fermeté face aux militaires maliens alors que le pays a déjà été suspendu des institutions de la CEDEAO.
Ce pays du Sahel a connu deux coups d’Etat en neuf mois
Le 18 août 2020, le président Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK », accusé de corruption et d’impuissance face à l’insécurité, est renversé par un putsch après plusieurs mois de manifestations antigouvernementales. L’UA suspend alors le Mali. Mais l’organisation continentale lève cette décision début octobre, après que la junte s’est engagée à une transition vers un pouvoir civil dans les 18 mois.
Le 15 avril 2021, les autorités de transition fixent dans ce sens des dates en février et mars 2022 pour les élections présidentielle et législatives.
Mais en mai, les militaires, mécontents d’une recomposition du gouvernement décidée suite à une contestation grandissante, arrêtent le président et le Premier ministre, Bah Ndaw et Moctar Ouane, conduits sous la contrainte au camp militaire de Kati, près de Bamako.