Un maçon, M. Diallo, âgé de 30 ans, a égorgé son propre père à l’aide d’un couteau. L’assassinat a eu lieu après que M. Diallo ait surpris son père par derrière pour lui trancher la gorge. Le père est mort sur le coup, et le fils a pris la fuite. Ce n’est que plus tard, lorsque son frère, D. Diop, a trouvé le cadavre en entrant dans la chambre, que l’horreur de la situation a été révélée.
Quatre ans après ce crime macabre, M. Diallo a comparu devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Thiès pour répondre de son acte. En réponse aux accusations, le maçon a avoué avoir tué son père, mais n’a pu donner de raisons claires pour son geste. « J’ai pris le couteau sous l’oreillette de mon père à son insu. Quelques instants après, je l’ai retrouvé dans sa chambre pour l’égorger. Je ne sais pas ce qui m’a poussé à le tuer. Je n’avais aucun différend avec lui », a-t-il déclaré à la barre, avant de se taire.
Sa famille, cependant, a soutenu une défense fondée sur la folie. La mère du prévenu a expliqué que son fils souffrait de troubles psychiques depuis 2019 et prenait des médicaments pour calmer ses symptômes. « Sans ses comprimés, il devenait agité et agressif », a-t-elle déclaré. Elle a insisté sur le fait qu’il ne l’avait pas fait exprès, et sa sœur a corroboré cette version. Mais M. Diallo lui-même a affirmé ne pas être malade mentalement, déclarant fermement : « Je ne suis pas fou ». Un diagnostic médical a confirmé cette déclaration. En effet, une expertise psychiatrique a révélé que le prévenu ne présentait aucun signe de trouble mental au moment des faits, ce qui a renforcé l’idée que le meurtre avait été prémédité.
L’enquête a montré que M. Diallo avait pris le couteau six jours avant de passer à l’acte, ce qui a suggéré que l’assassinat avait été planifié. En conséquence, le procureur a requis une peine de 10 ans de réclusion criminelle contre lui. Le verdict final sera rendu le 14 avril prochain.
Cette affaire tragique soulève des questions sur la santé mentale, la préméditation et la famille, alors que la justice s’apprête à se prononcer sur le sort de M. Diallo.