Après la grève générale observée par le syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES), la fédération des syndicats de la santé (F2S) annonce un mouvement d’humeur les 13 et 14 mars prochains suivi d’une marche le 25 mars. Les camarades de Cheikh Seck réclament la généralisation de l’indemnité de logement à tous les agents de la santé sans discrimination, le retard dans le paiement des salaires des contractuels, entre autres questions.
Le front social est en ébullition. Les mouvements syndicaux observent des grèves générales. C’est le cas pour la fédération des syndicats de la santé (F2S) qui a décrété deux jours de grève générale les 13 et 14 mars prochains suivi d’une marche le 25 mars et la rétention d’informations sanitaires. Selon leur secrétaire général, Cheikh Seck, la fédération des syndicats de la santé a rencontré le Ministre de la santé et de l’action sociale lundi 17 Février 2025 pour faire le monitoring des accords du 29 Décembre 2023. « La F2S salue l’esprit d’ouverture et de dialogue du Ministre, mais force est de constater que la seule volonté du Ministre ne suffit pas pour régler définitivement les problèmes du secteur de la santé et de l’action sociale », dit-il.
Et de poursuivre : » Il faut impérativement l’intervention du Président de la République et du Premier ministre. Car seules des décisions politiques pourront résoudre les problèmes comme ils l’ont fait avec les forces de défense et de sécurité et ceux de l’éducation, pour le recrutement dans la fonction publique et la gestion des carrières surtout la situation des contractuels du Ministère. Nous dénonçons le mutisme du Ministre de la fonction publique qui fait la sourde oreille ». Les syndicalistes soutiennent que les problèmes restent liés en grande partie à la généralisation de l’indemnité de logement à tous les agents de la santé sans discrimination, le retard dans le paiement des salaires des contractuels, la signature du décret portant organisation et fonctionnement de l’ENDSS, le recrutement du personnel dans la fonction publique, l’equité et la justice dans le traitement salarial des agents de même hiérarchie dans un même secteur comme la santé et la révision des textes réglementaires et législatifs dans la santé.
Sur la situation au niveau des collectivités territoriales, la F2S indique que ce secteur est en lutte depuis presque deux ans. » Contrairement à l’idée qui est véhiculée, les travailleurs des collectivités territoriales n’ont jamais refusé la table de négociations. Ils disposent même de solutions de sortie de crise. Car à la suite du recensement des agents des collectivités territoriales, il a été certes constaté un effectif de 16 000 agents mais 8 à 9000 seulement sont certifiés par le centre national de la fonction publique locale et de la formation. Hors le montant qui est annoncé de 21 milliards et semble faire peur, couvre toute l’année et concerne les 16 000 agents.
Donc l’Etat n’a besoin que de moins de 1 milliard par mois pour régler le problème. C’est pourquoi nous appelons les autorités à trouver des solutions », recommandent les syndicalistes. Ils laissent entendre que les revendications posées sur la table ne sont pas nouvelles et ont déjà fait l’objet d’accords. » Leurs applications ne nécessitent pas de moyens énormes mais d’une simple volonté politique. Leurs non résolutions peuvent nous mener à des lendemains incertains dont ils seront les seuls responsables », martèlent-ils.
NGOYA NDIAYE