En tournée nationale pour s’enquérir de la situation des unités industrielle de la Sonacos (Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal), des membres du syndicat des corps gras ont exprimé hier, à Diourbel, leur inquiétude. Près d’une semaine après le démarrage de la campagne arachidière, la Sonacos du Baol n’a reçu que 3 camions. C’est du moins le constat fait par le Secrétaire général national du syndicat, Samuel Ndour, qui faisait face à la presse. «Nous avons fait un constat amère au niveau de la Sonacos de Diourbel, parce que nous n’avons pas trouvé de camions et c’est presque pareil partout où nous sommes passés. Par exemple à Ziguinchor, jusqu’à hier (Mardi), il y avait zéro camion, à Kaolack, ils n’ont eu que deux camions. Je pense qu’ici, ils n’ont déchargé que trois camions, ce qui est vraiment déplorable. Comment on peut commencer une campagne dont on dit qu’il y a une forte production et que l’industrie locale n’arrive pas à y trouver son compte. Je pense que les autorités étatiques doivent revoir leur politique», a-t-il détaillé.
C’est ainsi que M. Ndour a tenu à préciser que les conséquences sont désastreuses. Non seulement, dit-il, les autorités compétentes vont tuer l’emploi, mais aussi ils vont tuer la Société, parce que la Sonacos ne peut pas rester deux années successives sans matières premières. En ce sens, rappelle-t-il, «l’année dernière, on a eu très peu de graines et cette année, on envisageait d’avoir beaucoup de graines et on s’est préparé en conséquence. Donc, si vraiment la matière première n’arrive pas, avec l’ensemble des embauches, l’ensemble des fonds dépensés dans des travaux de fin de campagne pour remettre à pied les usines, vraiment, cela sera une grosse perte et la Sonacos ne pourra pas tenir. Ce qui explique cela, c’est le comportement des étrangers dans la collecte. La filière arachidière est une filière organisée où il y a des décrets, des règlements et même des conventions pour la marche de la filière arachidière. C’est l’une des filières les plus organisées au Sénégal, mais malheureusement ces dernières années on est en train de tout bafouer par le non-respect des étrangers dans la commercialisation».
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