Pour célébrer le Jour de la Terre nourricière ce weekend, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Royaume-Uni ont lancé un programme conçu pour accélérer les capacités des pays en matière de surveillance des forêts dans le cadre des efforts mondiaux visant à stopper la déforestation.
Plus de 420 millions d’hectares de forêts ont disparu depuis 1990. Et bien que les taux de déforestation aient considérablement ralenti, 10 millions d’hectares sont toujours perdus chaque année. Grâce aux promesses faites lors de la Conférence des Nations Unies sur le climat à Glasgow en 2021, les dirigeants mondiaux se sont engagés à travailler collectivement pour stopper et inverser la perte de forêts et la dégradation des terres d’ici 2030, et à assurer l’utilisation durable des terres, ainsi que la conservation, la protection, la gestion durable et la restauration des forêts, et d’autres écosystèmes terrestres.
Besoin de données précises
L’un des obstacles aux progrès est le manque d’information. Les responsables des forêts ont besoin de données précises pour déterminer la bonne marche à suivre. À cet égard, les pays ont un besoin urgent de systèmes nationaux de surveillance des forêts intégrés dans les institutions gouvernementales qui fournissent des données de haute qualité et fournissent les informations essentielles nécessaires pour les priorités et les politiques nationales liées aux forêts, y compris sur les décisions d’utilisation des terres, observe la FAO dans un communiqué de presse.
Des systèmes de surveillance des forêts bien conçus permettent aux gouvernements de notifier les réductions d’émissions à l’échelle internationale par le biais de processus de mesure, de notification et de vérification. Il s’agit d’une étape clé vers l’accès au financement climatique et l’élévation des niveaux d’ambition des engagements internationaux dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat.
Pour relever ces défis, le programme intitulé AIM4Forests (Accelerating Innovative Monitoring for Forests) soutiendra la surveillance des forêts nationales basée sur les technologies modernes et l’innovation technique, et tirera également parti de l’expertise britannique dans le milieu universitaire, la recherche et le développement et dans l’utilisation des données spatiales et de la télédétection.
Le rôle des peuples autochtones
« La FAO se félicite du partenariat avec le Royaume-Uni, qui sera fondamental pour soutenir les efforts des pays membres en matière de gestion et de restauration durables des forêts, en soutenant la réalisation de leurs engagements tels que les contributions déterminées au niveau national. Les données sur les forêts et l’utilisation des terres sont essentielles pour la planification globale de l’utilisation des terres de manière intégrée, pour passer à une production durable, lutter contre la perte de biodiversité et le changement climatique », a déclaré la Directrice générale adjointe de la FAO, Maria Helena Semedo.
Le rôle des peuples autochtones et des communautés locales dans la gestion et la conservation des forêts est de plus en plus reconnu. Le programme soutient donc leurs efforts pour surveiller les zones forestières, renforçant encore leur rôle de gardiens des forêts.
Le programme se poursuivra jusqu’en 2028 et travaillera avec 20 pays d’Afrique, de la région Asie-Pacifique et d’Amérique latine. Il sera mis en œuvre par l’équipe nationale de surveillance des forêts de la Division des forêts de la FAO, qui travaille en collaboration avec l’ONU-REDD et la GFOI pour coordonner l’assistance technique des pays en matière de mesure, de notification et de vérification et concernant les systèmes nationaux de surveillance des forêts.
La FAO soutient ses pays membres dans la collecte d’informations forestières pour les besoins nationaux et internationaux depuis 70 ans, avec la motivation qu’une meilleure information forestière conduit à de meilleures décisions et actions.