Plus de 7 millions d’électeurs sont appelés aux urnes ce samedi 31 octobre lors d’un scrutin marqué par le boycott des principaux candidats de l’opposition et au terme d’une campagne très tendue.
Les bureaux de vote seront ouverts de 8h à 18h. Sur les 7,5 millions inscrits sur la liste électorale, moins de 3,5 millions ont retiré leur carte d’électeur. Ceux qui ne l’ont pas encore fait pourront les retirer sur le lieu de vote. Mais combien se déplaceront ? Le scrutin pourra-t-il se tenir sur toute l’étendue du territoire ?
Sur le papier, le dispositif sécuritaire prévu est imposant : plus de 35 000 policiers, gendarmes et militaires sont déployés. « Mais ils ne pourront pas être partout. C’est un gros test parce que personne ne sait quelle forme et quelle intensité peut prendre la contestation », nuance une source sécuritaire.
Ces dernières semaines, du matériel électoral a été brûlé dans de nombreuses localités du sud de la Côte d’Ivoire, forçant les autorités à l’acheminer dans des sites sécurisés. Vendredi matin, la situation s’est tendue à Bonoua et Yamoussoukro, la capitale. Des barrages ont été érigés, les manifestants ont affronté la police. À Koun Fao (Nord-Est), le bureau de la Commission électorale indépendante (CEI) a été visé. Quelques axes routiers du Centre ont également été barrés.
Malgré le faible suspense, près de 10 000 observateurs ivoiriens et internationaux seront présents. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’UA, la Fondation Carter ont chacun déployé une mission. Une délégation de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a également fait le déplacement à Abidjan.