M. F., 15 ans, a sauté du balcon d’un premier étage d’un immeuble pour échapper des griffes de son patron Oumar B. qui voulait la forcer à des relations sexuelles. Poursuivi pour détournement de mineure et attentat à la pudeur, le mis en cause a été jugé hier, par le tribunal des flagrants délits de Pikine/Guédiawaye.
Âgé de 39 berges, Oumar B. a tenté de violer sa femme de ménage, M. F. Prise de panique, cette dernière a sauté du balcon. Devant le tribunal des flagrants délits de Pikine/Guédiawaye, la jeune fille de 15 ans a raconté qu’elle était partie à Auchan avec son employeur. Sur le chemin de retour celui-ci a changé d’itinéraire en l’amenant dans une maison, sise au quartier Aladji Pathé de Keur Massar. « Il m’a fait entrer dans une chambre qu’il a fermée à clé. Après avoir allumé la télévision, il m’a ordonné de me coucher sur le lit. J’ai eu peur et j’ai sauté du balcon pour me tirer d’affaires », a-t-elle confié. Le maître des poursuites a rappelé les déclarations de la victime à l’enquête préliminaire. M. F. avait soutenu que le mis en cause s’était jeté sur elle. C’est ainsi qu’elle a crié de toutes ses forces pour ameuter le voisinage. « Quand j’ai réussi à me défaire de mon emprise, je me suis dirigée vers le balcon et j’ai sauté sans arrière-pensée », avait-elle narré. Placé sous mandat de dépôt le 9 mars dernier, le prévenu a botté en touche l’accusation. « M. F travaille chez moi depuis plus d’un mois. Ce jour-là, je lui ai demandé de m’accompagner à Auchan pour acheter des condiments. Une fois dans la chambre que j’avais prise en location, je lui ai demandé de s’asseoir confortablement. Mais, elle est partie au balcon pour sauter », dit-il. Face aux enquêteurs, Oumar a argué qu’elle voulait demander la main de sa victime. Une version qu’il a contestée devant le prétoire. « Je ne lui ai jamais fait des avances. C’est elle qui a pensé au viol », a-t-il lancé. La mère de la partie civile s’est désistée de sa plainte. Le parquet ayant requis l’application de la loi, la défense a plaidé la relaxe. Déclaré coupable du délit de détournement de mineure, le prévenu a écopé de six mois de prison avec sursis.