Le ministre de l’enseignement supérieur Abdourahmane Diouf s’est employé à justifier l’action du gouvernement Diomaye, tout en reconnaissant l’ampleur des chantiers à mener dans l’enseignement supérieur.
Ce dimanche 14 juillet 2024, Abdourahmane Diouf, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, était l’invité de l’émission « Grand Jury » sur RFM. Dans un entretien fleuve, il a dressé un bilan sans fard des 100 premiers jours du gouvernement de Bassirou Diomaye Faye, tout en défendant avec vigueur les actions entreprises. »Nous avons hérité d’un passif considérable », a martelé Diouf, justifiant ainsi les importantes levées de fonds et l’endettement du nouveau gouvernement. « Nous sommes comme un bon père de famille qui doit faire face aux dépenses urgentes », a-t-il argumenté, promettant une gestion plus rigoureuse des finances publiques à l’avenir.
Sur le front de l’enseignement supérieur, le ministre a abordé plusieurs dossiers brûlants. Il a notamment évoqué les résultats du baccalauréat, annonçant un taux de réussite d’environ 50%, soit près de 74 000 nouveaux bacheliers à orienter. Diouf s’est engagé à trouver une place pour chacun d’entre eux, tout en reconnaissant le défi que représente la dette de 14 milliards de francs CFA envers les établissements privés.
Le ministre n’a pas éludé les controverses, notamment celle concernant la nomination des recteurs d’universités. Il a fermement défendu la nécessité de respecter les procédures d’appel à candidatures, y compris à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, promettant que « le gouvernement prendra ses responsabilités » face aux réticences. »Nous ne sommes pas dans la dissertation, mais dans l’action », a conclu Abdourahmane Diouf, illustrant la volonté du gouvernement Diomaye de marquer une rupture avec les pratiques passées.
Une ambition qui ne manquera pas d’être scrutée de près dans les mois à venir.