A l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est félicitée du succès de sa campagne « S’engager à arrêter » qui a permis de mettre gratuitement à la disposition de plus d’un milliard de consommateurs de tabac les ressources de la boîte à outils d’aide au sevrage de l’agence onusienne.
L’OMS a lancé cette campagne il y a moins de cinq mois pour soutenir les millions de consommateurs de tabac qui ont décidé d’agir pour protéger leur santé, mais qui ont toutefois besoin d’aide pour réussir.
La campagne travaille actuellement directement avec 29 pays ciblés par la campagne. Chaque pays est convenu avec l’OMS de certaines activités, parmi lesquelles la mise en place de campagnes nationales de sensibilisation, la diffusion de nouveaux outils numériques, la révision des politiques, la mobilisation des jeunes, la formation des agents de santé, l’ouverture de nouvelles cliniques de sevrage tabagique, le soutien aux thérapies de remplacement de la nicotine par l’intermédiaire de partenaires de l’OMS, la mise en place de services gratuits d’aide par téléphone, la mise à disposition de cours pour arrêter de fumer, entre autres.
« Les fumeurs courent un risque jusqu’à 50% plus élevé de développer une forme grave de la COVID-19 et d’en mourir, par conséquent cesser de fumer est la meilleure chose que les fumeurs puissent faire pour réduire leur risque face à ce coronavirus, outre le risque de développer des cancers, des cardiopathies et des maladies respiratoires », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.
« Nous appelons tous les pays à jouer leur rôle en se joignant à la campagne de l’OMS et en créant des environnements sans tabac qui donnent aux gens les informations, le soutien et les outils dont ils ont besoin pour cesser de fumer, définitivement », a-t-il ajouté.
« Pour aider les consommateurs de tabac à s’engager à s’arrêter de fumer et à réussir à le faire, nous utilisons des outils numériques qui permettront de lancer le chatbot de la campagne de l’OMS pour cesser de fumer et de dialoguer, grâce à l’intelligence artificielle, avec Florence, une conseillère en santé virtuelle, et de proposer du matériel de plaidoyer en 30 langues », a ajouté le Dr Rüdiger Krech, Directeur du Département Promotion de la santé à l’OMS.
Dans le cadre du Défi « J’arrête de fumer », les personnes qui souhaitent ne plus fumer reçoivent conseils et encouragements chaque jour, et cela pendant une période pouvant aller jusqu’à six mois. Cette aide est disponible gratuitement sur WhatsApp, Viber, Facebook Messenger et WeChat.
À l’échelle mondiale, environ 39% des hommes et 9% des femmes consomment du tabac. C’est en Europe que l’on constate aujourd’hui les taux de tabagisme les plus élevés, à 26%, les projections ne montrant qu’une diminution de 2% d’ici à 2025 si des mesures gouvernementales ne sont pas prises de toute urgence.
Prix décernés pour la lutte antitabac
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a décerné un prix spécial pour la lutte antitabac au Ministre indien de la santé et de la protection de la famille, le Dr Harsh Vardhan, et au Tobacco Control Research Group de l’Université de Bath, au Royaume-Uni.
Le Dr Harsh Vardhan a joué un rôle déterminant dans l’adoption en 2019 d’une législation nationale interdisant les cigarettes électroniques et les produits du tabac chauffés en Inde. Le Tobacco Control Research Group, au Royaume-Uni, a travaillé sans relâche pour dénoncer les tentatives et les stratégies de l’industrie du tabac visant à affaiblir, bloquer ou retarder la lutte antitabac, contribuant ainsi à assurer un changement dans les politiques à l’échelle nationale et mondiale.
Les pays ciblés par la campagne sont les suivants :
États-Unis, Mexique, Russie, Égypte, Inde, Timor-Leste, Pologne, Philippines, Indonésie, Ouzbékistan, Kazakhstan, Kenya, Sénégal, Soudan, Suriname, Allemagne, Éthiopie, Nigéria, Brésil, Iran, Pakistan, Kirghizistan, Chine, Bangladesh, Viet Nam, Afrique du Sud, Turquie, Jordanie, Ukraine