Uploader By Gse7en
Linux rewmi 5.15.0-126-generic #136-Ubuntu SMP Wed Nov 6 10:38:22 UTC 2024 x86_64
mldiante 0

Invité du « GRAND ORAL »: Mamadou Lamine Dianté dévoile les contours de sa mission

Mamadou Lamine Dianté Président du Haut conseil du dialogue social invité du Grand oral sur Rewmi Tv s’est penché sur la mission qui lui est dévolue dans un contexte d’ébullition sociale. Il a rappelé les années terribles où l’on a frôlé l’année blanche dans le système éducatifNéanmoins, il est revenu sur le duo Diomaye-Sonko, Le retrait des troupes françaises et la préservation du pacte de stabilité social.

Avec son plan d’action assez large, il a une marge de manœuvre afin d’anticiper sur les tensions et autres conflits dans bien des secteurs publics comme privés. Mais d’emblée, il a fait un bilan des actions déjà entamées. Il a indiqué qu’à son arrivée à la tête du Hcds, il y avait des structures de dialogue sociale appelé « quotidien du dialogue social sectoriel avec des ministères. Il avait mis en place au ministre de l’éducation et de la santé des comités et qu’il fallait poursuivre dans le sens des comités sectoriels et surtout dans les plus conflictogènes. « C’est le cas dans les collectivités territoriales, le ministère des mines et de l’industrie, avec l’histoire du contenu local et l’exploitation du pétrole et du gaz et donc il en faut au ministre du Commerce. A ce titre, un courrier a été adressé au Directeur de cabinet du Président de la République pour aller vers la désignation des représentants du gouvernement. C’est le cas aussi au ministère du Travail », a expliqué l’invité.

A l’en croire le dialogue social est important et joue un rôle important.  Sans oublier aussi qu’il y a un problème de visibilité d’où un problème de communication. « On s’est dit qu’il faut doter le HCDS d’un site internet et du personnel pour s’occuper de la communication car en interne c’est le secrétaire exécutif qui gère avec des mails mais et donc il fallait un dispositif d’avoir à la minute de saisir tout le monde. Il y a aussi le logo. Il fallait l’améliorer et avoir un autre plus expressif et un slogan. Il y a aussi le fait que l’action est inscrite dans l’anticipation des conflits et voir dans les conventions collectives », a argué Mamadou Lamine Dianté. Un certain nombre d’acteurs et de secteurs ont été ciblés aussi et les ateliers de renforcement en technique de dialogue social ont eu lieu. Mais selon le Président, deux consultants ont été recrutés dans les mines et industriels et dans les professions agricoles et assimilés dans les projets de convention que les acteurs jugent intéressants.

 Un ancien syndicaliste qui joue le rôle de sapeur pompier, Mamadou Lamine Dianté entend impulser une nouvelle dynamique en tant que facilitateur et ne pas faire douter les employeurs et le gouvernement. Mais a tenu à être équidistant pour avoir une assemblée tripartite. Avec Diomaye qui avait évoqué un pacte social en Conseil des ministres, Mamadou Lamine Dianté a argué qu’il faut que les acteurs s’impliquent pour un monde du travail plus pacifique. « Nous sommes dans une phase de transition et donc il faut mettre sur pause le curseur et lancer un appel pour une facilitation.

Des courriers ont été envoyés et de faire l’analyse du pacte de stabilité sociale et que l’évaluation soit faite. Si en Conseil des ministres la décision est prise, il faut applaudir », a-t-il laissé entendre. Selon lui, il y a eu des avancées certes mais il reste des choses à faire.  Car cela implique les centrales syndicales qui ont tout fait pour éviter des grèves générales. Mais malgré tout dans plusieurs secteurs, dit-il « il y a des grèves et des tournées ont été effectuées pour recueillir des avis et des orientations. Il faut consolider ce pacte mais aussi vers des pactes sectoriels. Mais il faut aller vers des négociations et trouver des consensus. Et mettre en place dans les établissements des comités comme dans les universités, (Dakar, Gaston Berger aussi.). Il faudra aussi surveiller ce pacte pour que la paix règne dans les entreprises. »

  Moderniser les relations reste importantes d’où l’anticipation. Il s’agit de la convention interprofessionnelle avec le SMIG. Insistant sur le fait qu’une entreprise n‘a pas le droit de payer moins que cela et savoir comment faire avec les augmentations de salaire. Le Hcds a noué un partenariat avec l’Onfp pour les accompagner. Il a souligné que « les accords d’établissement comme dans le secteur du pétrole et du Gaz, il faut que dans le cadre du dialogue social que les gens se réunissent et discuter des problèmes, s’entendent sur des points et savoir ce qui lie le travailleur et le patronat et que chacun va s’efforcer à respecter ses engagements. »

Le pacte de stabilité social, un grand chantier

Sur le pacte social toujours évoqué par Diomaye il y’a quelque temps, il avait insisté sur l’amélioration du niveau de vie des ménages et le panier de la ménagère. Cette prise en charge reste importante et surtout dans le secteur de l’informel avec des gorgorlu. Malgré les nombreuses politiques, cela reste un vrai casse-tête. Selon l’invité, il y a le rôle dans le processus du HCDS et donc avec la conduite des discussions pour le pacte de stabilité sociale. « Une structure nouvelle certes mais nous sommes habiletés à conduire les discussions. Et donc le Pm peut amorcer les discussions mais il interviendra en dernier ressort pour arbitrage. Des accords obtenus, nous savons que le nouveau gouvernement a des ambitions pour ce pays mais nous pensons qu’il faut faire le tour des parties prenantes et recueillir les attentes des uns et des autres. Savoir ce que le patronat prévoit et le mettre ensemble. On peut discuter du coût de la vie et savoir comment alléger le panier de la ménagère et aboutir à des accords pour un apaisement du climat social », a noté le Président du Haut conseil du Dialogue social.

 Avec les moyens qui font défaut et le manque de personnel au niveau de l’inspection du travail, il existe bien des limites. Mais pour cela il faut selon Mamadou Lamine Dianté, que dans les acteurs rendent stables les secteurs comme l’éducation.  « Il faut une modernisation des relations par un avant projet et les acteurs qui ont le document disent que c’est le bon. Et donc il faut discuter et soumettre le tout avec le ministre du Travail mais l’essentiel c’est de trouver un accord et signer la convention », dixit notre interlocuteur.

Avec un travailleur faible face à un patron ; les tensions existent.  Conscient de cet état de fait, le HCDS veut améliorer les choses car dit-il, « il faut surfer sur la rupture. » Il a évoqué les relations conflictuelles entre des travailleurs et une entreprise de la place. « Nous avons été saisis par des délégués d’une entreprise dont les travailleurs sont restés pendant 7 mois sans salaire. Une situation sociale difficile. Nous avons convoqué le Dg et qui a pris des engagements mais rien n’a été respecté. Finalement la communication est rompue. Malgré la conciliation entre les deux parties, les travailleurs ont saisi la justice qui a décidé de mettre l’entreprise en liquidation », a dénoncé le Président. Et d’ajouter que : « le salaire reste vital mais il existe une formation des travailleurs aussi pour leur droit. Alors souvent c’est le juge des référés qui est saisi. Là aussi il faut une formation. Mais le juge aussi fait de la conciliation. « On a pris des engagements et il faut faire des efforts et payer des salaires. Nous avions décidé d’aller voir les autorités gouvernementales et puis entrer en contact pour faciliter le tout. Mais en vain », a-t-il regretté.

Tensions internes au Pastef face à des nominations

Au courant de l’émission l’invité a été saisi sur le fait que l’on sente au sein du pastef sur les nominations. D’où l’expression des activistes avec un contrôle direct. C’est le cas de Samba Ndiaye et de Aoua Bocar Ly-Tall. La sortie du Pm a-t-elle permis de réduire les tensions ? Pour Mamadou Lamine Dianté qui minimise et indique qu’il milite pour le respect de la hiérarchie. « Contre toute attente Diomaye a été élu par les sénégalais et après avoir remplacé Sonko. Diomaye n’a jamais été le président du pastef mais celui du Sénégal. Tout militant doit s’aligner à son président. Il n’est plus un militant de Pastef mais le président de tous les sénégalais. Il n’est pas souhaitable qu’on oblige son Pm à prendre la parole pour lui dire qu’il a raison ou pas. Celui qui attaque Diomaye n’est pas forcément un militant de Pastef. C’est à nous de protéger notre président bien que nous soyons dans un monde ouvert. Il vient d’arriver au pouvoir, il faut être solidaire » a souligné Dianté qui a attiré l’attention de ses camarades.

A l’en croire, il faut faire attention à la manipulation car Diomaye est en train de poser des actes. Et de noter qu’il nomme aux emplois civils et militaires. « Nul n’a le monopole de la vérité. Même s’il commet des erreurs mais il faut juste rectifier. Il n’existe pas d’opposant à Diomaye car d’aucuns montrent qu’ils ne sont pas avec lui. Mais il ne faut pas que le régime s’oppose au régime et que les gens doivent se ressaisir » a plaidé le pastefien. Selon lui, des gens ont contribué dans cette lutte car étant convaincus du discours de Sonko. « Nous n’avons pas le droit de ne pas satisfaire les attentes des sénégalais mais les détails ne doivent pas nous retenir. Il y a des alliés qui ont été défenestré car étant nommés à des postes. Sauf qu’ils n’ont pas été à la hauteur mais il faut éviter les sorties malencontreuses car le régime veut travailler », a renchérit Dianté.

Tandem Diomaye-Sonko : Comment éviter le scénario Senghor-Dia

D’aucuns estiment que le duo Sonko- Diomaye ne sera qu’un vieux souvenir à l’image de Senghor et Mamadou Dia. Une dualité sensible au-delà des humeurs. Mamadou Lamine Diante dit ne pas avoir d’inquiétude à ce niveau car fera-t-il savoir, « Diomaye a la tête sur les épaules sachant qu’il voue un respect à Sonko. Mais il a ses principes et les missions qu’il va assumer et dans le respect. On ne peut pas faire cette comparaison sachant ce qu’ils ont traversé pour arriver au pouvoir. C’est différent de Senghor et Dia. Les relations aussi. Mais Diomaye garde jalousement ses prérogatives. Il faut savoir aussi que Diomaye lui (ndlr : Diomaye) confère des pouvoirs. Et tout ce qui peut alléger le travail du Président et le conférer au Pm c’est mieux. C’est le cas des dépenses d’investissements.  Mais non ! Ce sont des tâches que Diomaye lui confie. Les gens se sont plaints de l’attitude des différents Pm car étant juste des spectateurs. Mais Diomaye a marqué cette rupture et c’est la bonne cause et non une crise. »

S’agissant des relations avec la France, Mamadou Lamine Dianté a noté que c’est un acteur politique qui a répondu à Macron, sachant que ce sont des souverainistes qui sont arrivés au pouvoir et ont pris cette décision. Sur le retrait des troupes françaises, Macron est obligé de dire aux français que cela a été discuté et négocié. « Un acteur politique comme Sonko un panafricanisme, qui est au cœur de l’Etat qui dit que cela n’est pas valable pour notre pays, cela n’est pas de la diplomatie. Alors cela montre que notre choix est libre sur le retrait des français », a argué Dianté. Il a lancé un appel aux jeunes qui sont dans les politiques publiques. Avec l’engagement des autorités il faut être patient et leur donner les clefs de la réussite et une mobilisation et une patience.

MOMAR CISSE


Vérifier aussi

20250419 120657

Donation: L’ALASCO au chevet de l’orphelinat Serigne Saliou Mbacké 

Les pensionnaires de l’orphelinat Serigne Saliou Mbacké de Kounoune peuvent afficher le sourire. Ils viennent …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *