Des organisations intergouvernementales recommandent aux Etats d’Afrique de l’Ouest d’accélérer la mise en œuvre des plans de ripostes nationaux, entre autres défis, pour mieux lutter contre l’insécurité alimentaire.
Pour mieux lutter contre l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, des organisations intergouvernementales invitent les Etats de la sous-région à accélérer la mise en œuvre des plans de ripostes nationaux. Outre cette recommandation formulée aux termes d’une réunion régionale, organisée à Dakar les 22 et 23 juin, sous l’égide de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (Cea), ces structures composées d’Ong et d’institutions internationales préconisent également l’accroissement sur la période 2023-2024, du soutien accordé à environ 48 millions de personnes exposées à l’insécurité alimentaire dans cette partie du continent et au Sahel.
Les pays de la zone du Liptako-Gourma (Burkina Faso, Mali et Niger) ainsi que ceux du bassin du Lac Tchad et de la zone côtière méritent à ce sujet une attention particulière, selon les organisations intergouvernementales évoluant en Afrique de l’Ouest. Dans ce combat contre l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, il a été également recommandé la poursuite des initiatives pour le développement de la production de fertilisants dans des pays comme le Sénégal et le Nigéria. Les actions en cours concernant l’élimination des restrictions à la transhumance du bétail et la libre circulation des produits agro-sylvo-pastoraux dans la sous-région peuvent aussi contribuer à réduire davantage la pression sur les marchés et les prix et augmenter dans la même lancée l’offre de denrées alimentaires, notent ces structures.
Pour mieux soutenir cette dynamique, elles comptent aussi maximiser leur collaboration et poursuivre aussi les initiatives visant à renforcer le partage d’informations et la production de statistiques fiables concernant la production agricole en Afrique de l’Ouest. Ces recommandations comme l’a souligné la Directrice du bureau sous régional de l’Afrique de l’Ouest de la Cea, Ngoné Diop, vont aider à mieux réorienter les actions contre l’insécurité alimentaire dans la sous-région. Mme Diop a saisi l’occasion pour inviter aussi ces organisations intergouvernementales à veiller à l’exécution des recommandations formulées. La Cea, a-t-elle indiqué, va continuer d’assurer le suivi à côté des Etats afin de vulgariser les bonnes pratiques en matière de lutte contre l’insécurité alimentaire.
Un plan d’action régional annoncé pour améliorer les cultures irriguées
Evoquant les initiatives en cours concernant la lutte contre l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, Alpha Oumar Baldé, chef de la division planification, prospective et développement à la base au niveau de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs), a annoncé la création d’un plan d’action régional pour l’amélioration des cultures irriguées.
D’un coût global de 840 millions de dollar Us environ 550 milliards de FCfa, ce plan initié par l’Omvs, pour une durée de 10 ans est en cours d’exécution depuis 2017. Il englobe entre autres volets, des projets de dimension régionale et d’autres circonscrits au niveau national concernant l’amélioration de la productivité agricole notamment la production de semences agricoles et certains visant à prendre en compte l’impact des changements climatiques sur les cultures irriguées le long de la vallée du fleuve Sénégal jusqu’au Mali, a indiqué M. Baldé. A termes, dit-il, il d’aménager 375 000 hectares de terre pour les cultures irriguées.