Le président du comité national de suivi de la mise en œuvre de la Stratégie régionale d’inclusion financière dans l’UEMOA, Bamba Ka, a sollicité ce mercredi l’accompagnement des bailleurs de fonds et des partenaires techniques et financiers (PTF) pour l’amélioration de l’inclusion financière. Il intervenait lors du lancement de la série d’ateliers de concertation, dans le cadre de la révision de la Stratégie régionale d’inclusion financière (SRIF) au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), organisée par la BCEAO.
La BCEAO) a organisé ces rencontres de concertation, dans le cadre de la révision de la Stratégie régionale d’inclusion financière (SRIF) au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Cette initiative, qui s’inscrit dans un contexte global de lutte contre la pauvreté et les inégalités, vise à améliorer l’accès des populations aux services financiers. C’est dans ce sens que le président du comité national de suivi de la mise en œuvre de la Stratégie régionale d’inclusion financière dans l’UEMOA et représentant du ministre des finances est revenu sur les difficultés liées au manque de financements. “Les nombreuses difficultés pour atteindre les objectifs sont essentiellement liées à un manque de financement. C’est pourquoi nous sollicitons ici les bailleurs de fonds, nos partenaires techniques et financiers pour l’accompagnement de la mesure d’amélioration de l’inclusion financière”, a déclaré Bamba ka.
“La participation des bailleurs est importante, si nous voulons atteindre l’ensemble des objectifs, aussi bien au niveau de la SNIF (Stratégie nationale d’inclusion financière), de la SRIF que du programme régional d’éducation financière’’, a-t-il insisté. En à croire Bamba Ka, malgré les progrès notés dans ce domaine, “des efforts restent à faire pour atteindre l’objectif fixé en matière d’inclusion financière des populations de l’UEMOA”, l’Union économique et monétaire ouest-africaine.
De son côté, François Etienne Déthié Sène, directeur national de la BCEAO au Sénégal a parlé de l’importance de l’inclusion financière pour le développement économique et social. Selon lui, elle est au cœur des préoccupations des décideurs politiques mondiaux, comme en témoigne. ‘’L’inclusion financière est une priorité pour les pouvoirs publics et les institutions financières internationales en raison des bénéfices qu’elle apporte, notamment en matière de réduction de la pauvreté et des inégalités. Elle est également essentielle pour stimuler la croissance économique et la création de richesses’’, a-t-il fait valoir.
François Etienne Déthié Sène a aussi ajouté que ‘’Nous devons redoubler d’efforts pour améliorer l’accès aux services financiers et augmenter le taux de bancarisation’’. En effet, au Sénégal, la situation reste contrastée. Bien que le secteur bancaire y joue un rôle clé, le taux de bancarisation n’atteint que 22,39 % en 2023. Une grande partie de la population reste ainsi exclue des services bancaires de base, limitant leurs opportunités économiques.
Et depuis l’adoption de la SRIF en juin 2016, des progrès notables ont été réalisés dans la région. Le taux d’utilisation des services financiers a connu une augmentation significative, passant de 47 % en 2016 à 71,4 % en 2023. Cette progression est attribuée en grande partie au développement des services financiers numériques et aux efforts continus des acteurs du secteur. Cependant, l’objectif initial de 75 % n’a pas encore été atteint, laissant encore des défis à relever pour les autorités de l’UEMOA.
MADA NDIAYE