Dans son habituel ‘’Questekki’’ sur les ressources naturelles qu’il fait chaque mardi, le député et candidat à la prochaine élection présidentielle s’est demandé cette fois-ci l’impact que pourrait générer le gazoduc Nigéria-Maroc sur le gaz sénégalais devant passer par un tronçon qui traverse notre zone maritime.
Reliant la situation politique actuelle avec des incertitudes pour le monde économique, Mamadou Lamine Diallo estime que des répercussions vont se faire ressentir jusque dans nos ménages, les salaires et pire encore sur le mois de Ramadan qui se profile à l’horizon. « La situation politique actuelle n’arrange pas les choses. Elle a créé des incertitudes pour le monde économique. Les investisseurs sont en attente. Ce coup d’état constitutionnel du 3 février fragilise Petrosen et le Sénégal », a-t-il confié dans son ‘’Questekki’’.
Pour le député Mamadou Lamine Diallo, la situation politique et sociale du pays s’explique par la tentative de déstabilisation du Conseil constitutionnel. « Petit à petit, la crise politique créée par Macky Sall et BBY, par leur tentative de déstabiliser le Conseil constitutionnel, se transforme en crise économique et financière. Les deux Ba auront du mal à payer les salaires fin mars et le ramadan sera dur pour les populations ; les prix vont monter », renchérit-il.
Dans le même ordre d’idées, informant qu’un gros projet de 25 milliards de dollars transportant du gaz du Nigeria pour la consommation du Maroc et de l’Europe devant passer par le Sénégal, via un tronçon qui traverse notre zone maritime, le député se questionne sur les enjeux pour le gaz sénégalais. Il ajoute : « Quel impact sur le gaz sénégalais du gazoduc Nigeria Maroc ? ». Par ailleurs, sur ces prétendues manœuvres, Mamadou Lamine Diallo révèle que l’Assemblée nationale n’est pas informée, encore moins les collectivités territoriales et le peuple. De plus, il suppose que ce projet concernerait plus le gisement de Kayar, dont, dit-il, « on sait que BP a décidé de quitter le consortium et que seules Petrosen et Kosmos restent à bord ». Selon la même source, ce n’est certes pas une mauvaise chose pour le Sénégal si on saisit cette opportunité.
Le candidat à l’élection présidentielle et leader du mouvement Tekki pense que le gouvernement doit dire qu’est-ce que le Sénégal gagne dans ce projet et quel est l’impact sur l’avenir du gisement de gaz de Kayar. Ainsi, il ajoute : « Le report forcé de l’élection présidentielle du 25 février 2024 a plongé le Sénégal dans l’incertitude. L’économie n’aime pas les incertitudes. (…) Les importateurs diffèrent leurs achats et ce sont les droits de port qui en pâtissent. Le DG des douanes pourra se consoler. Le navire FPSO pour l’exploitation du pétrole de Sangomar va payer quelques dizaines de milliards de droits de douane ».
Enfin, il a souligné que le Sénégal patriote devra être vigilant par rapport au gazoduc Nigéria-Maroc qui passe par le Sénégal. Selon Mamadou Lamine Diallo, face à des risques, les investisseurs peuvent agir mais face à l’incertitude, ils croisent les bras. C’est pourquoi, le député confie que le ministère des finances met la pression sur les entreprises locales à qui il doit 1500 milliards d’arriérés de paiement et que les entreprises se tournent vers les banques lesquelles font face à la politique monétaire de la Bceao. « Macky Sall plonge le Sénégal dans la crise politique qui va se transformer en crise économique et financière », a-t-il conclu dans son ‘’Questekki’’ de ce mardi 27 février.
Mamadou SOW