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Samba Khary B. s’est prévalu de la fausse qualité d’adjudant de police pour détourner des fonds appartenant à son amie, Fanta M. Jugé coupable d’abus de confiance et d’usurpation de fonction, le mis en cause a écopé hier, d’une peine ferme de trois mois assortie d’un dédommagement de 2,5 millions francs.
Samba Khary s’est fait passer pour un adjudant de police auprès de Fanta M. avec laquelle il s’est lié d’amitié. Sur ces entrefaites, cette dernière lui a demandé de l’aider à recouvrer une tontine. Aveuglé par l’appât du gain, Samba Khary réclame 30.000 francs à Fanta pour son transport. Une fois dans la boutique de la gérante de la tontine, Samba s’est présenté comme un flic. Ainsi, il a exigé à la dame de restituer à Fanta son argent. Pour éviter des poursuites judiciaires, Maty a versé 1.650.000 francs au faux limier qui a malheureusement détourné l’argent. Arrêté à la suite de la plainte de sa victime, Samba Khary a été placé sous mandat de dépôt depuis le 20 janvier dernier. Visé pour escroquerie et usurpation de fonction, il a comparu hier, à l’audience des flagrants délits de Dakar. À ses côtés, la partie civile, Fanta M. Revenant sur les faits, la jeune dame a confié qu’elle avait adhéré à une tontine organisée par Maty N. La cotisation journalière était fixée à 25.000 francs. À la fin de chaque mois, le montant de 5 millions de francs était attribué à l’un des membres après tirage au sort. Toutefois, Maty avait promis à Fanta qu’elle allait percevoir ses 5 millions de francs durant les trois premiers mois. N’ayant pas tenu promesse, Fanta s’est retirée de la tontine tout en réclamant les 2,1 millions francs qu’elle avait déjà cotisés. Maty ne s’est pas pliée à la volonté de sa protagoniste. Elle s’est engagée à lui restituer son argent à la fin de la tontine. Là aussi, Maty n’a pas tenu parole. « Comme je ne voulais pas la traduire en justice, j’ai soumis le cas au prévenu qui s’était présenté à moi comme un adjudant de police. Après m’avoir promis de recouvrer l’argent, il m’a fait croire qu’il allait partir à la boutique de Maty avec trois de ses collègues. Sur ce, il me demande 30.000 francs pour l’achat de carburant. Quand il a rejoint Maty, cette dernière lui a donné 1.650.000 francs. Mais, il ne m’a pas mise au courant », a déploré Fanta M qui a découvert la vraie qualité du prévenu une fois à la brigade prévôtale. Samba a reconnu partiellement les faits. À l’en croire, il a informé la partie civile de la remise du montant d’1,6 million de francs. Mais, précise-t-il, cette dernière avait émis le souhait de recouvrer la totalité de son argent. Concernant l’usurpation de fonction, le comparant a admis s’être présenté comme policier auprès de Maty et Fanta. Le représentant du Ministère public a estimé les faits constants. Étant donné que, souligne-t-il, la remise est intervenue à la suite d’usage de fausse qualité de policier. Le parquet a ainsi requis six mois ferme et une amende de 300.000 francs contre le prévenu. Abondant dans le même sens, Me Baldé, avocat de la partie civile, a réclamé 2,5 millions francs en guise de réparation. De l’avis des deux conseils de la défense, certes il y a usage de fausse qualité, mais on ne peut pas parler d’escroquerie. Dans la mesure où la remise n’a pas été faite par la partie civile. Mes Ndiaye et Sy ont ainsi demandé la disqualification de l’escroquerie en abus de confiance, avant de solliciter une application bienveillante de la loi. Le juge a suivi la plaidoirie de la défense. Après avoir retenu la culpabilité du prévenu pour les chefs d’abus de confiance et d’usurpation de fonction, il a prononcé une peine de trois mois ferme à son encontre. Pour la réparation du préjudice, Samba Khary doit débourser 2,5 millions de francs.
