Il arnaque sa copine et l’accuse d’infidélité 

Né en 1988, Mansour N. a ciblé le secteur du voyage pour se faire de l’argent malhonnêtement. Ce faisant, il a brisé le rêve de plusieurs jeunes qui voulaient rejoindre les États-Unis en passant par le Nicaragua. Traduit en justice au mois d’avril 2024, Mansour a atteri à la prison de Reubeuss. Malgré cette sanction, il a fait croire à sa copine, Khadidiatou Ka qu’il pouvait la faire voyager en Espagne. D’ailleurs, il a encaissé l’argent de son amante lorsqu’il était en détention. Visé à nouveau pour escroquerie portant sur 2,3 millions francs, le prévenu a comparu libre devant le tribunal des flagrants délits de Dakar ce mercredi 12 février 2025. Toutefois, il a présenté une autre version des faits. D’après ses dires, il a connu la partie civile devant un service de lavage automobile. Ainsi, ils ont noué une relation amoureuse. « En avril dernier, j’ai eu des ennuis judiciaires. J’avais ouvert une agence de voyage et je devais aider des personnes à voyager par le Nicaragua. Finalement, la voie a été fermée. Après cela, j’ai été condamné. Khadidiatou est venue me rendre visite à la prison de Rebeuss et m’a remis 800.000 francs pour m’aider à payer les plaignants. À ma sortie, elle m’a donné près de 400.000 francs pour m’aider à remettre mes activités en marche, car j’ai dû fermer mon agence de voyage. Mais quelque temps après, j’ai découvert qu’elle était en réalité mariée. Son mari est établi en Europe. Sur ce, j’ai décidé de mettre fin à la relation. Mais, elle n’a pas accepté cette décision. Il n’a jamais été question de l’aider à voyager », a argué le prévenu. Sa victime n’était pas sur l’audience. Dans sa plainte, Khadidiatou Ka a informé qu’elle a connu le prévenu par l’intermédiaire d’un certain Makh. Ainsi, il lui a promis un visa touristique pour l’Espagne de même que sa sœur. « Jusqu’en janvier 2025, elle vous envoyait de l’argent en plusieurs tranches. Devant les enquêteurs, vous avez déclaré que c’était la lettre de motivation qui a retardé la procédure », a relevé le représentant du Ministère public. Le prévenu a campé sur sa position. « Elle n’est pas instruite. Je l’aidais à remplir ses formulaires. Je lui donnais simplement des conseils sur les documents nécessaires, mais il n’a jamais été question de l’aider à voyager », a insisté le récidiviste. Son avocat a sollicité une application bienveillante de la loi. Selon la robe noire, son client a remboursé 1.300.000 francs. Le parquet a demandé l’application de la loi contre le prévenu, lequel a finalement écopé de six mois de prison avec sursis. Pour la réparation du préjudice, il doit payer le reliquat d’un million francs.