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Les élections législatives anticipées du 17 novembre prochain s’annoncent de plus en plus être un combat de titans tant pour le pouvoir que pour l’opposition. Entre dénonciation d’une mal gouvernance et révélations fracassantes, le débat est lancé par les acteurs politiques depuis déjà une semaine dans la campagne électorale, démontrant par là l’intérêt d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale.
De passage dans le département de Bounkiling, à Faoune, la caravane de la coalition Jamm Ak Njariñ montre une fois de plus sa détermination à relever le défi d’une nouvelle manière de gouvernance. C’est dans ce cadre qu’Amadou Ba mettra en exergue l’incompétence des nouvelles autorités. « Merci populations de Bounkiling et vous avez monté que vous en avez déjà marre de la gouvernance actuelle. Depuis l’élection présidentielle mon discours n’a pas varié, depuis 7 mois le Gouvernement ne fait que bavarder, il n’a même pas inauguré une seule case de paille. On n’a pas besoin de bavardage, encore moins les tiraillements et les débats inutiles, on doit juste travailler pour les populations. Et si vous voulez changer cette démarche nonchalante de ce régime, il faut que vous nous donnez la majorité au soir du 17 novembre 2024 », avance la tête de liste nationale.
Ensuite, le leader de la Nouvelle Responsabilité est passé par l’étape de Keur Ayib, où il sera accueilli par Fatou Seck, responsable politique locale investie sur la liste. C’est ce moment qu’il va choisir pour préciser qu’il ne fait pas partie de ceux qui pensent que l’Assemblée nationale est un jouet. « Populations de Keur Ayib, on a fort espoir que vous allez nous donner la majorité. Sans la paix rien ne peut prospérer. On doit soutenir Fatou Seck pour qu’ensemble nous puissions œuvrer pour le développement du pays. Vous avez constaté que rien a évolué depuis maintenant 7 mois et pourtant on avait laissé tous les documents nécessaires dans les tiroirs du premier ministre », lance-t-il d’emblée.
A Nioro, l’ancien premier ministre Amadou Ba, tout en félicitant l’armée nationale pour sa compétence, son abnégation et sa loyauté, a reproché au premier ministre de faire une immixtion dans les affaires militaires, qui évoquait dernièrement la mutation du Général Kandé, alors que la Constitution ne le permet nullement. « Notre Constitution n’autorise pas au premier ministre de parler du domaine militaire, j’étais premier ministre et je sais comment ça fonctionne, il peut quand même donner des conseils au président de la République s’ils sont en tête-à-tête, mais les décrets de nomination que ce soit le soldat, l’ambassadeur, le magistrat, il n’y a pas une seule signature du PM, il peut même ne peut être au courant, c’est un principe à respecter », a dénoncé la tête de liste de la coalition « Jamm Ak Njariñ ».
Par ailleurs, Amadou Ba a magnifié l’intégration africaine à travers les autorités gambiennes qui ont bien voulu facilité son passage en terre gambienne alors qu’il revenait de Bounkiling. Au-delà de ce rappel à l’ordre, il s’est agi aussi de féliciter les alliés : « Je donne une mention spéciale à Aly Mané pour son engagement, pour son détermination et surtout pour son amour de la paix et de la stabilité. Je suis content aujourd’hui de voir qu’ici à Nioro toute l’opposition est réunie autour d’un seul objectif et je pense que c’est la meilleure voie eu égard aux réalités de chaque localité », s’est-il félicité.
