La criminalisation de l’homosexualité marque un tournant majeur dans la politique sociale et juridique du Sénégal sous l’ere Ousmane SONKO. Utilisée comme un levier politique pour renforcer son ancrage au sein des franges conservatrices du pays, cette loi soulève de profondes interrogations sur ses conséquences à plusieurs niveaux.
La nouvelle loi criminalisant l’homosexualité, adoptée sous l’impulsion du Premier ministre Ousmane Sonko, marque un tournant majeur dans la politique sociale et juridique du Sénégal. En promulguant cette loi, Ousmane Sonko consolide son soutien parmi les couches sociales les plus conservatrices, notamment les leaders religieux et les associations prônant la défense des valeurs traditionnelles. Cette stratégie lui permet de neutraliser ses opposants politiques et de canaliser l’attention de la population vers une cause sensible. Cependant, cette mesure pourrait aussi déclencher des tensions internes.
Les associations de défense des droits humains et une partie de la société civile, pourraient intensifier leur mobilisation contre ce qu’elles considèrent comme une régression des libertés fondamentales. De plus, la loi pourrait exacerber les discriminations et les actes de violence envers les personnes LGBTQ+.
Le Sénégal, historiquement reconnu pour sa stabilité et sa diplomatie, pourrait voir son image dégradée sur la scène internationale. L’Union européenne, les Nations Unies et plusieurs pays occidentaux, ont souvent conditionné leurs aides au respect des droits humains.
Une telle loi pourrait donc entraîner des sanctions financières, la suspension de certains programmes de coopération, voire des restrictions sur l’aide au développement. De plus, les investisseurs étrangers pourraient réévaluer leur présence au Sénégal, par crainte d’un climat politique instable et de potentielles sanctions économiques internationales.
La criminalisation de l’homosexualité au Sénégal sous le gouvernement d’Ousmane Sonko, serait une décision aux conséquences multiples. Si elle peut renforcer son capital politique auprès d’une frange de la population, elle risque d’affaiblir la position du pays sur la scène internationale et de créer des fractures internes. L’avenir dira si cette loi restera un simple outil de mobilisation politique ou si elle marquera un changement durable dans la politique sociale du Sénégal.
Source: Leral