Les acteurs du secteur et les autorités ne parlent plus le même langage. Alors que la Fédération et le regroupement des boulangers ont demandé la tenue d’un conseil régional pour réviser le poids et le prix du pain, c’est le mutisme des autorités qui semblent faire dans le dilatoire.
Des boulangers qui menacent de passer à la vitesse supérieure si jamais le gouvernement persiste dans son mutisme. Les boulangers menacent aussi l’état en lui demandant de trouver une solution d’ici les prochains 15 jours avant de passer à une augmentation pour vendre la baguette de pain à 200 Fcfa. Malgré les mises en garde du Ministre du Commerce Abdou Karim Fofana qui dans un communiqué mentionnait : « le gouvernement est ouvert au dialogue pour trouver des solutions comme par le passé.
L’Etat du Sénégal n’est ni prêt ni disposé à autoriser une quelconque augmentation sur le prix du pain. Si les boulangers estiment qu’il y a des conditions tarifaires qui ont évolué et qui font que l’Etat du Sénégal doit revoir la tarification du pain, il leur revient de déposer une demande avec des documents, des factures, des éléments de coûts qui leur permet de calculer la structure des prix et d’évaluer s’il y a une nécessité d’augmentation ou pas. » Selon Amadou Gaye Président de la Fédération des boulangers du Sénégal, tant que des justificatifs ne sont pas apportées, ils pensent que nous sommes sur un coup de bluff ! « Soit on respecte la réglementation et c’est comme si faire le tour du pays et pour revenir leur donner des preuves.
Cela peut prendre 6 mois. Nous n’avons pas les moyens ni le temps et on ne va écrire aucun document. Sil s ne savent pas que les intrants ont connu une hausse, nous n’avons jamais fait de la sorte », s’est indigné Amadou Gaye. Il regrette le fait que le gouvernement leur ait fermé la porte mais ils comptent dérouler un plan d’action d’ici 15 jours et de demander à leurs camarades de fermer et de démonter qu’ils sont fatigués.
Une situation qui risque davantage d’asphyxier les pauvres « gorgorlu » qui tirent déjà la langue en guise de fatigue.
MOMAR CISSE