De passage à l’émission «La Totale» sur Itv, le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momar Ndao, a tapé sur les commerçants dans ce contexte de tensions sur les prix des denrées alimentaires, oubliant au passage la part de l’Etat.
Pour lui, ces derniers ne se font entendre que lorsque les prix de certaines denrées alimentaires sont bas sur le marché international pour pousser l’Etat à leur accorder des facilités d’importations afin qu’ils transforment le pays en souk.
Tout le contraire en période de déchainement des cours mondiaux, comme c’est le cas en ce moment où l’Etat, qui a chaud aux caisses, sera encore obligé de trouver un artifice, fiscal ou budgétaire, pour tenter de bloquer les prix, faute de pouvoir les baisser.
En tout cas, avec les leçons de la Covid-19, l’Etat ne peut plus continuer de laisser cette course folle vers l’informel où la création de richesses ne repose plus sur la valeur ajoutée, valeur ô combien capitale et fondamentale. Ces dernières années, le tissu industriel sénégalais s’est effondré au profit d’un secteur informel incapable de créer cette valeur ajoutée et de générer des emplois stables et solidaires. Et, on ne comprend pas d’ailleurs pourquoi tous les industriels ne se mettent pas ensemble pour crier sur tous les toits comme ces commerçants.