Le 9 mars, le journaliste a été kidnappé par des hommes armés, avant d’être battu jusqu’à perdre connaissance. Il accuse le pouvoir d’Umaro Sissoco Embaló d’être derrière ce passage à tabac.
Des ecchymoses sur tout le corps, des blessures au dos et au visage, António Aly Silva a échappé au pire en Guinée-Bissau. Mardi après-midi, le journaliste guinéen a enlevé par des gens armés de mitrailleuses, passé à tabac, puis abandonné dans un ruisseau aux alentours de la capitale Bissau.
« J’ai mal partout. Je n’ai pas dormi cette nuit. J’ai mal à la tête, à la machoire. Je n’arrive pas à manger, seulement à boire du lait. Ils ont coupé ma langue, pas en entier, mais juste la partie qui permet de la soulever » affirme Aly Silva.
António Aly Silva, un soutien de l’ancien premier ministre Domingos Simões Pereira, a juré qu’il ne quitterait pas le pays, malgré les menaces et les agressions, dont il accuse le pouvoir d’être à l’origine. « Je ne partirai pas d’ici, si je meurs, je mourrai comme les autres » a t-il déclaré.