Les militaires libérés, qui s’estiment marginalisés, ont étalé leurs exigences en marge d’un point de presse. Ils ont dénoncé la non-autorisation de leur marche pacifique de sensibilisation et de lutte contre les violences et agressions en faveur d’autres activités.
L’association des militaires libérés pour le développement du Sénégal (AMLDS) ne décolère pas. Préoccupé par la situation sociale de ses membres, elle invite les autorités à procéder, en rapport avec le Bureau International du Travail ( BIT) et les structures dédiées à une revue du cadre législatif et réglementaire, de conventions sur le travail des agences de sécurité et de gardiennage qui pourvoient l’essentiel des emplois aux militaires libérés par rapport aux exigences de travail décent, de sécurité sociale et la situation des travailleurs.
AMLDS demande que l’on étudie la demande qu’elle a formulée pour servir d’interlocuteur et d’auxiliaire à l’État, ses ministères et démembrements pour la mise en œuvre des politiques publiques. Il est aussi demandé aux autorités de recommander l’association des militaires libérés au niveau des services et agences chargées de l’emploi, de la formation, de l’entrepreneuriat et de l’environnement. En ce qui concerne les problèmes de violences et d’insécurité, elle demande son implication dans la recherche de solutions. En outre, le président de l’association Cheikh Konaté et Cie demande aux dirigeants de faire étudier l’opportunité de création au niveau national d’une structure et d’un programme chargés spécialement des questions relatives aux militaires libérés.
Pour rappel, AMLDS avait prévu une marche pacifique pour sensibiliser et lutter contre les agressions et violences, mais elle s’est vu refuser sa demande d’autorisation. ‘’Le préfet et ses services nous ont informé à travers une notification ne pas pouvoir donner suite à notre demande parce-que une autre structure l’avait sollicité avant nous à la même date, même heure et même itinéraire’’, note le président Cheikh Konaté qui s’exprimait en marge d’un point de presse.
Selon lui, il est important de préciser que la philosophie de la marche est une étape parmi tant d’autres qui visent à voir qu’elles sont les formes de collaboration pour contribuer à l’avènement d’une société non- violente et lutter contre les violences qu’elles soient ( verbale, physique, vol agressions…). ‘’Il est important de rappeler que la philosophie de notre démarche est loin d’être une protestation ou de contestation vis-à-vis de quelconque corps ,mais marque notre désaccord par rapport à tout acte de violences ou tout autre qui menace la société’’, a-t-il indiqué. Avant de conclure : “Nous invitons les hommes politiques à plus de vigilance à cultiver la paix dans leurs discours et démarches car la paix est profitable à tout le monde”.
DJANGA DIA