Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) a déclaré une nouvelle grève de 48 heures à partir de ce mardi 5 décembre, selon un communiqué publié par le groupe. Cette action de protestation vise spécifiquement le ministre Gallo BA, accusé d’être à l’origine de nombreux problèmes rencontrés par les membres du syndicat.
Suite et pas fin des mouvements d’humeur du Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST). Après leur grève de 48 heures initiée la semaine dernière, le SYTJUST annonce une autre grève de 48 heures à compter de ce mardi 5 décembre. Les acteurs du secteur dénoncent ce qu’ils qualifient « de sabotage de la réforme du statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice. »
Dans leur déclaration, le secrétaire général du SYTJUST, El Hadji Malick DIOP, et ses collègues condamnent ce qu’ils considèrent comme une tentative délibérée de la part du ministre de la Fonction publique de bloquer les efforts menés par le ministre de la Justice en vue de rectifier le sabotage présumé de la réforme du statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice. Selon eux, cela équivaut à une ‘mise à mort’ du greffe, un service essentiel pour le bon fonctionnement de la justice.
« Le SYTJUST dénonce par cette grève la mise à mort du greffe, un service névralgique de la justice, orchestrée par Monsieur Gallo BA, Ministre de la Fonction publique qui a adopté volontairement une posture de blocage des efforts consentis par le Ministre de la justice pour corriger le sabotage contre la réforme du statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice », indique le document. Le SYTJUST exige la réintroduction du décret du 25 juillet 2018 pour résoudre leurs revendications. Selon eux, cette mesure est cruciale pour le bon déroulement des opérations judiciaires et la résolution des problèmes qu’ils rencontrent actuellement.
Le SYTJUST interpelle le Président de la République afin de mettre un terme aux agissements du ministre Gallo Ba. « Face à ces graves manquements, il relève de la responsabilité de Monsieur le Président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions et de celle du Premier Ministre, chef du gouvernement, d’arrêter les errements de Monsieur Gallo BA qui, apparemment, ne mesure pas la gravité des dérives de certains éléments de son entourage technique et l’ampleur des conséquences négatives de leur prévarication sur la vie d’hommes et de femmes qui contribuent significativement au fonctionnement de la justice du Sénégal. », lit-on dans le communiqué.