La qualité de formation des professionnels de la santé au Sénégal aura été remise en cause suite au décès d’Astou Sokhna. Face à la presse, hier, le ministre de Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr a informé qu’il a reçu des instructions claires, de concert avec son collègue de l’Enseignement supérieur pour passer au peigne fin ces écoles. Il a également livré de nouvelles informations sur l’affaire Astou Sokhna qui a marqué l’actualité de ces derniers jours.
La position du gouvernement n’a varié d’un iota dans cette affaire qui continue de défrayer la chronique. Selon Abdoulaye Diouf Sarr, toutes les décisions qui ont été prises à la suite de cet incident ont été motivées par le rapport technique des missions envoyées sur le terrain. ‘’Toutes les décisions prises ont été motivées par un rapport technique’’, a expliqué le ministre. Le rapport indique de manière claire que c’est à ce niveau qu’il fallait décider.
Abdoulaye Diouf Sarr, d’ajouter que dans le cas de figure, au moment de la prise en charge de la patiente, il n’y avait aucun dysfonctionnement systématique au niveau du point de prestation de santé.
‘’Pour ce qui est des écoles de formation sanitaires, effectivement nous avons reçu des instructions moi (ministre de la Santé) et mon collègue, ministre de l’Enseignement supérieur pour que nous puissions passer au peigne fin ses établissements de santé », a indiqué le ministre Diouf Sarr.
Il a à cet effet précisé à ce sens qu’ils seront en compagnie de l’Autorité nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Anaq-sup). « Oui L’Anaq-sup va nous accompagner dans ce processus systématique de vérification de la qualité parce qu’au-delà de l’exercice du métier, sur le théâtre de la prestation de service, il y a beaucoup d’autres choses qu’il faut, de notre point de vue, formater en amont », a fustigé le ministre de la Santé.
Il est revenu sur les recommandations du Président Macky Sall, lors du conseil des ministres du 20 avril dernier qui a demandé un contrôle des écoles de formations dédiées à la santé. ‘’Lors du Conseil des ministres, ce mercredi 20 avril 2022, le président de la République insiste, particulièrement, sur l’impératif de renforcer les inspections des établissements de santé et d’assurer la qualité de la formation du personnel médical par un contrôle et une régulation des écoles de formations dédiées’’, a-t-il rappelé.
Par ailleurs, le ministre a profité de la tribune pour défendre le système sanitaire qui fait face ces derniers jours à une vague de critiques de la part des populations. ‘’Il faut éviter de faire l’amalgame, de faire en sorte que l’arbre d’un comportement individuel de non qualité cache la forêt de la performance du comportement qualitatif’’, a-t-il souligné.
MADA NDIAYE