La route a fait encore parler d’elle. Et pour cause, un grave accident de la circulation est survenu hier matin, causant la mort de 12 personnes et plusieurs blessés dont huit dans un état critique, selon une source sécuritaire. Le ministre des Transports terrestres, aériens et du désenclavement s’est rendu sur place. Il a promis des sanctions plus fermes.
L’accident s’est produit vers 10 heures à la sortie de la commune de Ndande Fall, dans le village de Palmeo Fall, dans le département de Kébémer. Il a impliqué un minicar de dix-huit places en provenance de Dakar et un camion du Groupe SEDIMA en direction de Kébémer. Le minicar, un véhicule de transport communément appelé « Horaire », se dirigeait vers Thimène Kayor, au nord-ouest du pays, dans le département de Linguère.
Des informations font état d’un dépassement défectueux entre un camion et un transport public de voyageurs. Le choc frontal entre les deux véhicules a été particulièrement violent, entraînant la mort immédiate dès 11 occupants du minicar. Parmi les blessés, huit sont dans un état grave, tandis qu’un autre est légèrement blessé. Sur place, des transporteurs n’ont pas caché leur colère. L’un d’eux interpellé a témoigné en ces termes : « J’ai un problème car l’une des personnes décédées est mon frère et je ne sais comment je vais faire pour apprendre la nouvelle à la famille. « Cette route est accidentogène et vraiment les sénégalais ne peuvent ne peuvent pas gérer ce transport ? Comment comprendre que des gens qui en ont la gestion ne puissent rien faire et mettre les chauffeurs sur le droit chemin ? », s’est-il interrogé. Même son de cloche pour un autre transporteur présent sur les lieux. Très triste, ce dernier n’a pas caché sa colère. « C’est un jour de deuil pour les transporteurs de même que pour les populations. Cet accident est tragique. C’est très dur pour les populations devant recevoir leurs familles », a-t-il dit.
Interpellé sur les véritables causes, il fera savoir que « c’est un camion qui avait voulu dépasser un bus avant de faire face à cette voiture dont un minicar de Cheikhou Cherif. Les deux chauffeurs ont perdu la vie sur le coup et cette route n’est pas réhabilitée. Depuis des années nous avons demandé à ce que cette route soit réhabilitée mais en vain. Elle est trop étroite. » Malgré les mesures prises par les autorités suite aux accidents tragiques de Sikilo et de Sakal, notre interlocuteur n’a pas voulu s’épancher sur la question. « C’est vrai mais telle a été la volonté divine. Il y’en qui ont 19 places d’autres 14 places
Le minicar allait à thiamène chaque jour en quittant Dakar tous les matins en passant par Kebemer. Les responsabilités sont partagées », a-t-il ajouté. Les corps des victimes ont été transportés par les sapeurs-pompiers à la morgue du Centre Régional Hospitalier Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Les blessés ont été évacués vers les centres de santé de Ndande et Kebemer pour recevoir les soins nécessaires. Aux dernières nouvelles un autre blessé a succombé à ses blessures, portant le nombre à 12 morts.
El Malick Ndiaye promet des sanctions plus fermes
Le ministre des Transports aériens terrestres, aériens et du désenclavement, El Malick Ndiaye s’est rendu sur place. Ce dernier n’a pas mâché ses mots à l’endroit des chauffeurs. A l’en croire, il a regretté cette recrudescence des accidents mais pointant un doigt accusateur sur le facteur humain. « Les gens sont indisciplinés et on va y mettre un terme. Il y a la vétusté des parcs nationaux mais le facteur humain est là. Il y a une indiscipline notoire, des chauffeurs qui ne peuvent pas gérer leur fatigue. Nous sommes en train d’accélérer la mise sur pied du nouveau code de la route avec le permis à points et je vous jure que nous allons réinventer le transport et l’octroi du permis », a souligné El Malick Ndiaye. Selon notre interlocuteur, il faut revoir les sanctions et qui seront plus dures avec des mesures fortes car « on ne peut pas continuer à tuer en masse les sénégalais. »
Une enquête est en cours pour déterminer les causes exactes de cet accident tragique.
MOMAR CISSE