Pendant 12 ans, nul n’a bronché. Personne n’a eu le courage de contrarier Macky Sall dans ses plans. Même durant ses plus grands dérapages, les journalistes « politico- politiciens » de son bord (qui semblent signer un retour timide depuis fin Mars), n’osaient contrarier le grand Manitou. Ils lui passaient tout. Ils obéissaient au doigt et à l’œil, de peur de croupir en prison ou de connaître les rigueurs de l’inconfort.
Ainsi, presque fossilisés, on ne les entendait plus, quand bien même il pouvait bien leur arriver de ne pas partager les avis du grand Manitou, mais ça s’arrêtait là. Trop dangereux. Ils se gardaient des remarques trop flagrantes ou des discours en public colorés, qui pouvaient tout de suite signifier le musèlement d’un organe de presse, ou le saucissonnage d’un budget déjà étriqué.
Qu’est-ce qui se passe maintenant ? Un Macky en vadrouille ou wanted ?
Au lieu de sonner la mobilisation générale pour donner une petite chance à la rupture tant souhaitée par les sénégalais, les « grandes gueules » de la presse lui tirent dessus, s’ils ne passent pas les manquements de la nouvelle équipe au scanner, juste pour prouver qu’ils sont restés vigilants… et « patriotes », comme tout le monde.
Sommes-nous devenus amnésiques, masos, ou accrocs des malversations financières et des comportements douteux que nous avons connus depuis 2012 ?
Pas étonnant en tout cas, que certains de nos frères africains, continuent d’éprouver des difficultés à faire confiance à certains sénégalais, considérés comme les ambassadeurs du faux et de l’escroquerie.
Sébé