Quand un artiste atteint un certain âge, un certain seuil dans sa carrière, il lui est très difficile de jouer les premiers roles. Du moins, de facon constante.
C’est toujours à quitte ou double. Soit il se lève un jour avec une inspiration divine pour pour chambouler le hit parade, soit il entend le sifflement d’un petit air qui lui trotte la tête, et il se dépêche de le mettre en musique avant que l’air ne s’évapore. Sans aucune prétention sérieuse.
C’est ce qui semble arriver à Alioune Mbaye Nder. Porté disparu depuis des lustres, il vient de ressusciter avec un nouveau tube et un nouveau clip loin de faire l’unanimité. Pour parler de cette dernière sortie musicale, difficile de dire si c’est du réchauffé travesti, un emprunt maladroit ou une création précipitée. Mais si on s’intéresse à la qualité de la vidéo tournée avec les moyens du bord et dans un tout petit espace, le doute n est plus permis.
L’artiste a encore du chemin à faire pour revenir comme a la belle époque du » Lemzo Diamono », car il n’offre rien que du » taf-yeunguel » pour faire bouillir la marmite. Peut mieux faire, comme on dit à l’école, mais cela demande beaucoup et de répétitions. La seule nullité d’un public aujourd’hui peu mélomane, ne permet pas tous les excès.
Sebé