L’armée israélienne mène, vendredi, des bombardements dans la bande de Gaza, sans avancée dans les pourparlers pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. En parallèle, la frontière entre l’État hébreu et le Liban connaît une flambée de violence.
Aux premières heures vendredi 14 juin, des témoins ont fait état de frappes israéliennes dans différents secteurs de la bande de Gaza, notamment dans le centre de l’enclave. En parallèle au Liban, l’Agence de presse nationale (Ani) a fait état, vendredi, de la mort d’une civile et de nombreux blessés dans une frappe de jets israéliens près de Tyr, dans le sud du pays, après des frappes la veille du Hezbollah libanais dans le nord d’Israël.
Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé, jeudi, au sommet du G7 que la France, les États-Unis et Israël allaient travailler en format « trilatéral » sur la feuille de route française pour contenir les tensions à la frontière israélo-libanaise. Le plan propose notamment un arrêt des violences des deux côtés et le retrait des forces Al Radwan, unité d’élite du mouvement chiite libanais Hezbollah, et des autres groupes armés à dix kilomètres de la frontière avec Israël, selon des responsables libanais.
Or le Hezbollah, qui dit mener des bombardements ces deux derniers jours en représailles au décès d’un de ses hauts commandants dans une frappe israélienne, refuse à ce stade de s’engager dans des pourparlers tant qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu durable à Gaza. Un plan de trêve annoncé le 31 mai par Joe Biden, principal allié d’Israël, n’a pas réussi jusqu’à présent à se concrétiser, le gouvernement israélien et le mouvement islamiste palestinien Hamas campant sur leurs positions intangibles. Alors que les espoirs d’un cessez-le-feu ont été régulièrement déçus, des habitants de Gaza, comme Oum Chadi, critiquent le Hamas et réclament une trêve à l’heure où le territoire palestinien dévasté est en proie à une crise humanitaire majeure avec une menace de famine.
À Jérusalem, des étudiants brandissant des photos d’Israéliens enlevés lors de l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre contre Israël et retenus à Gaza, ont eux aussi appelé le gouvernement de Benjamin Netanyahu à arrêter la guerre et à rapatrier les otages lors d’une manifestation devant le Parlement. Mais Benjamin Netanyahu a maintes fois dit sa détermination à poursuivre la guerre jusqu’à la défaite du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.