Le Parquet national anti-terroriste a annoncé, mercredi, avoir ouvert une enquête, deux jours après l’arrestation, à Roissy-en-France, en banlieue parisienne, d’un homme de nationalité russo-ukrainienne, âgé de 26 ans, dans un hôtel du Val-d’Oise, alors qu’il confectionnait des engins explosifs. Le suspect est actuellement en garde à vue.
Les informations sont diffusées au compte-goutte. Un Russo-Ukrainien de 26 ans était en garde à vue mercredi 5 juin à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), soupçonné d’avoir projeté une action violente, après s’être lui-même blessé avec un engin explosif.
L’homme, qui possède les passeports russe et ukrainien, a été placé en garde à vue lundi soir, a précisé une source proche du dossier à l’AFP. Il avait d’abord, dans la même soirée, été pris en charge par les sapeurs-pompiers car il présentait « des brûlures importantes à la suite d’une explosion », a expliqué le Parquet national antiterroriste (Pnat), qui confirmait à l’AFP une information du JDD.
« Matériels destinés à la fabrication d’engins explosifs » .
Arrivé « récemment » en France d’après une source proche de l’enquête, il avait une chambre d’hôtel à son nom à Roissy-en-France (Val-d’Oise), ville où se situe l’aéroport international Roissy-Charles de Gaulle, selon deux sources proches du dossier.
Dans cette chambre, les enquêteurs ont retrouvé « des produits et des matériels destinés à la fabrication d’engins explosifs », a ajouté le Pnat. « Un de ces dispositifs avait explosé ». Le jeune homme a été blessé à la tête, a précisé l’une des sources proches du dossier.
Mardi, le parquet antiterroriste s’est saisi des faits et a ouvert une enquête sur des soupçons de projet d’action violente. Plus précisément, le Pnat a retenu les chefs de participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle, ainsi que de détention d’explosifs ou de substances destinés à composer un explosif, en relation avec une entreprise terroriste.
« Engagement pro-russe »
Les premiers éléments de l’enquête ont motivé cette saisine. « Originaire du Donbass », le suspect semble porter un « engagement pro-russe », après avoir « combattu pendant deux ans au sein de l’armée russe », a indiqué la source proche de l’enquête à l’AFP.