Le projet Classroom to Care (C2C), a remis un important lot de matériel didactique estimé à plus de 30 millions de fcfa, au ministère de la Santé et de l’Action sociale. L’objectif est de renforcer la formation initiale et ainsi contribuer à l’amélioration de la condition de vie des populations marginalisées pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD).
Le projet « Classroom to Care » (C2C) est une initiative d’Intra Health d’une durée de 5 ans qui vise à améliorer les soins de santé maternelle et infantile dans les zones rurales de l’Afrique de l’Ouest francophone, notamment au Sénégal. Cette initiative est née du constat des défis persistants dans le domaine de la santé maternelle et infantile et de la nécessité de renforcer les capacités locales en matière d’enseignement et de formation des infirmiers, infirmières et sage-femmes.
Selon le Directeur des Projets d’IntraHealth, docteur Joseph Barboza, l’initiative comprend la mise en place de laboratoires de compétences qui serviront de centres d’excellence pour la formation pratique et le développement des compétences cliniques à travers l’application des normes élevées et des pratiques innovantes. « La durabilité sera assurée par l’engagement continu des partenaires et l’alignement avec les priorités nationales », dit-il.
Et de poursuivre : »Le matériel est composé de mannequins de démonstration, d’équipements médicaux et de matériels informatiques. Cela participe à améliorer la qualité de la formation initiale dans les écoles de formation en santé afin de répondre aux exigences de l’enseignement selon l’Approche par compétence (APC) dans les écoles des zones d’intervention du projet C2C/Takeda ». A l’en croire, la qualité de l’enseignement et de la formation des infirmières et sages-femmes est un facteur clé pour améliorer la santé maternelle et infantile. « Les écoles de formation en soins infirmiers et obstétricaux jouent un rôle vital dans la préparation des professionnels de la santé à fournir des soins compétents et conformes. C’est pourquoi, elles doivent être soutenues, laisse-t-il entendre.
Pour le Directeur des Ressources humaines au ministère de la Santé et de l’Action Sociale, Malick Diallo, l’importance de ces laboratoires de compétence vont contribuer significativement à améliorer la qualité des travaux dirigés et des stages cliniques au niveau des capitales régionales. « Ces outils sont indispensables pour l’application de l’approche par compétence préconisée comme méthode d’enseignement par l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) dans le cadre de l’application du curriculum harmonisé des infirmiers et sages-femmes », fait-il noter.
Et d’ajouter : » L’analyse situationnelle réalisée au démarrage du projet dans les régions de Thiès, Saint-Louis, Kaolack et Kolda a montré, entre autres difficultés, un manque criant de matériel de démonstration clinique dans les établissements de formation en santé et au niveau des sites de stages ». Ce matériel est, pour lui, indispensable à l’application de l’Approche par les compétences qui met beaucoup plus l’accent sur la pratique clinique. Il a fait savoir que cet important don va certainement apporter une valeur ajoutée à la qualité de l’encadrement clinique des étudiants des écoles publiques et privées de formation en santé et même du personnel de santé sur les sites de stage, qui auront l’opportunité de se recycler de façon continue in situ.
A noter qu’auSénégal, le taux de mortalité maternelle et infantile est encore élevé et, l’accès aux soins de santé de qualité est souvent limité dans les zones rurales marginalisées et enclavées. Aussi, de nombreuses écoles de formation en santé sont confrontées au manque d’équipements didactiques modernes et d’enseignement.