La FIFA et l’IFAB ont annoncé des tests à venir pour modifier la règle du hors-jeu. Les deux instances ont étudié des propositions d’Arsène Wenger. Des idées qui pourraient favoriser les attaquants.
L’International Football Association Board (IFAB), l’instance qui détermine les lois du jeu du football, s’est réunie ce vendredi à l’occasion de sa 135e Assemblée générale. Il a été question notamment d’une possible modification de la règle du hors-jeu.
Si les mains dans la surface sont un véritable sujet à polémique, le hors-jeu fait également beaucoup parler chaque week-end. L’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) a permis de corriger des erreurs depuis sa mise en place, mais son utilisation fait débat. En effet, de trop nombreuses situations se jouent désormais au millimètre près sur des images analysées parfois pendant plusieurs minutes.
«Nous allons tester des changements potentiels. On peut penser à une nouvelle loi qui favorise un peu plus l’attaque dans le football» , a fait savoir ce vendredi le président de la FIFA, Gianni Infantino, dans des propos rapportés par Sky Sports. Dans un communiqué, l’IFAB confirme avoir reçu des indications de l’instance internationale, qui s’appuie sur le travail d’Arsène Wenger, désormais directeur du développement du football mondial depuis fin 2019.
Aucune indication n’a été donnée sur la nature exacte des modifications qui seront testées, mais l’ancien entraîneur d’Arsenal présentait cette idée en octobre dernier : un joueur ne devrait pas être considéré hors-jeu si «une partie du corps avec laquelle il peut marquer (toutes sauf le bras) est sur la même ligne que le défenseur» .
Autrement dit, si un joueur possède au moins un pied sur la même ligne que le dernier défenseur, il est considéré en position licite et peut poursuivre son action. Pour rappel, la 11e loi du jeu explique qu’un joueur est actuellement «en position de hors-jeu si n’importe quelle partie de la tête, du corps ou des pieds se trouve plus près de la ligne de but adverse que le ballon et l’avant-dernier adversaire. Les mains et bras de tous les joueurs, y compris les gardiens de but, ne sont pas pris en compte.»
«Le principal problème des gens avec la VAR concerne la règle du hors-jeu. Vous avez des hors-jeu sifflés pour une fraction de centimètre… Il est temps de changer cela» , expliquait Wenger. Sa solution peut-elle éviter des situations ubuesques ? Pas totalement puisque cela n’empêchera pas d’assister à certains hors-jeu sifflés pour quelques millimètres entre le pied de l’attaquant et le corps du défenseur.
Autre problème, l’IFAB pourrait considérer que cette idée donne un avantage trop important aux attaquants, qui pourraient alors avoir près d’un mètre d’avance – tant que leur pied d’appui est sur la même ligne que le défenseur – sur leur adversaire au départ du ballon. «Cela obligerait les défenseurs à jouer plus haut» , faisait d’ailleurs remarquer l’Alsacien. Se dirigera-t-on vers un football plus offensif ? Les spectateurs ne s’en plaindraient pas.