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Lundi et mardi: 48 heures décisives pour Sonko 
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Fiches de parrainage: Les décisions de justice s’imposent à tous

La non-possibilité pour le mandataire de Ousmane Sonko de retirer la fiche de parrainage au motif que la Dge ne reçoit pas ce mercredi n’est pas compréhensible. Elle est interprétée, à juste titre, comme, sinon un refus, du moins un dilatoire allant dans le sens de trainer le pied dans l’exécution d’une décision de justice ou de tout faire pour ne pas s’y conformer.


En tout cas, les avocats de Ousmane Sonko, dans une sortie faite hier, sont formels, là-dessus, eux qui alertent déjà l’opinion nationale et internationale sur le fait que, selon, l’Etat du Sénégal ‘’refuse’’ d’exécuter les décisions de ses propres juridictions.  Ils rappellent par ailleurs les dispositions pertinentes du Code électoral à ce propos et de la loi organique sur la Cour suprême.

Les décisions de justice sont en effet exécutoires. Et l’Etat doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu’il en soit ainsi. A défaut, on ne saurait parler de démocratie. 

Et c’est exact. Car, nous osons espérer que cette situation sera tout de suite corrigée et que le concerné aura sa fiche de parrainage conformément à la décision prise par le Tribunal de Grande Instance de Ziguinchor.  Car, il ne saurait en être autre. La séparation des pouvoirs est instaurée dans notre pays. Et l’Exécutif, aussi puissant qu’il soit, est soumis à la loi. Son pouvoir n’est pas aveugle. Il n’est pas le droit de légiférer ou de s’inscrire dans une dynamique d’excès ou d’abus de pouvoir. 

Et si c’est le cas, il existe, en interne et au niveau international, des mécanismes de lui faire entendre raison.  La bataille entre Macky qui incarne le pouvoir de l’Etat et l’opposant principal Ousmane Sonko ne doit être un prétexte pour affaiblir les institutions de la République. Ce serait intolérable. 

En effet, les opposants ont des droits. Et même s’ils sont en prison, ils bénéficient de la présomption d’innocence qui a l’élégance de rappeler à tous que seuls les tribunaux condamnent. Et qu’en attendant cette condamnation définitive, la personne ne saurait être privée de ses droits civiques et civils notamment le droit d’être élu.  C’est pourquoi, en l’espèce, le Sénégal doit faire amende honorable. Les autorités ont l’obligation de jouer le jeu de la séparation des pouvoirs dans le respect des principes et règles internationaux et de la constitution du Sénégal sans oublier les différentes lois comme la loi électorale. 

Heureusement, la Direction générale des élections n’a jamais dit qu’elle ne va pas donner la fiche à Ousmane Sonko. Donc, nous osons penser que les avocats de ce dernier sont vite allés en besogne et que l’administration électorale s’exécutera dans le respect des lois et règlements en vigueur. 


Assane Samb

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