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FESTIVAL FÉMINISTE : L’amélioration des conditions de vie des femmes au cœur des préoccupations.

Le collectif Jama a tenu la deuxième édition du festival féministe l’amour comme acte politique. Au cours de cette rencontre, les défenseurs de la cause féministe ont échangé sur l’amélioration des conditions de vie de la femme. 

Fondé en 2018, le collectif Jama organise des événements et des activités liées à la cause des femmes en général, à la lutte pour les droits, la sensibilisation autour de discussion sur les violences basées sur le genre, la santé mentale entre autres. Ledit collectif a tenu ce week-end la deuxième édition du festival féministe sénégalais. Selon la cofondatrice dudit collectif, Fatou Kiné Diouf, cette année, le thème de l’amour comme acte politique a été choisi. « C’est une occasion pour nous de réfléchir sur la cause féministe au moment où on se rend compte qu’il y a une forte recrudescence de création de mouvements féministes parce que beaucoup sont vraiment en train activement de se battre pour leurs droits », dit-elle. Et de poursuivre : » Il s’agira pour nous de savoir comment est-ce qu’on doit aussi recentrer nos liens et les manières dont on peut être ensemble, se supporter, s’allier les uns les autres pour faire avancer les choses ».  De son avis, c’est une manière de recentrer l’amour, pas seulement en termes de relations personnelles mais vraiment comme une des choses qui permet de tisser le lien entre les mouvements et qui permet d’avancer plus rapidement aussi.

Pour Fatou Kiné Diouf, les défis sont malheureusement les mêmes en Afrique qu’il y a 30 ans. « Cela a un peu changé, mais on peut y arriver par la reconnaissance de notre contribution à la vie familiale et à tout le travail qui nous est parfois imposé mais qu’on finit par juste faire parce qu’on est dans le besoin.  Il faut prendre soin des gens, cela prend du temps et demande de savoir qu’à 8h, il faut que telle personne soit ici et là-bas pour que tout le monde puisse avoir du pain sur la table. Et c’est plein de choses qu’on finit par penser naturellement qu’on ne se rend pas compte que c’est une charge de travail et une charge mentale de pouvoir prendre soin des gens », fait-elle savoir. De son avis, c’est une reconnaissance qui vient une fois en passant. « On est toujours en train de remercier nos mamans, mais je pense que pour construire une société qui sera plus égalitaire, c’est reconnaître que le soin est un réel travail, qu’il faut lui donner souvent aussi juste une valeur monétaire, payer les gens pour le travail qu’ils font. Et quand ils ne sont pas payés parce que c’est juste la famille, leur donner leur place de chef de famille parce qu’à la fin de la journée, la personne qui fait en sorte que tout soit prêt pour que tout le monde puisse vivre normalement est un chef de famille comme un autre », martèle-t-elle. Ce qui lui fait dire qu’il faut revoir les droits inégaux de parenté entre les hommes et les femmes. « Les questions liées à l’avortement, à l’adoption, il y a beaucoup de problèmes et de freins pour l’adoption en ce moment, cela a toujours été le cas, mais c’est extrêmement compliqué maintenant pour qui que ce soit qui n’arrive pas à avoir d’enfant, pouvoir adopter des enfants qui sont là et qui attendent d’être adoptés », plaide-t-elle. En ce sens, elle liste les questions de sexualité, l’égalité des salaires avec les travailleuses de maison qui sont extrêmement sous-payées et sous-valorisées et sont souvent aussi dans le cadre de leur travail victimes de violences. D’autres thématiques comme la sexualité, la polygamie entre autres ont été abordés au cours de de festival.


NGOYA NDIAYE 

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