Bassirou Diomaye Faye a été élu par une écrasante majorité des sénégalais, cinquième président de la République du pays. Dans l’attente des résultats officiels, il a été félicité par le Président de la République Macky Sall et par le candidat de la majorité l’ancien Premier Ministre Amadou Bâ. La messe est dite. Il ne reste que les résultats officiels qui vont sans doute confirmer les tendances et les formalités liées à la prestation de serment et à la passation de pouvoir, vont suivre.
Et alors, le travail va commencer, à partir de ce 02 avril prochain. Toutefois, il y a des pièges à éviter pour les nouveaux tenants du pouvoir et le premier d’entre eux est l’arrogance. Il faudra éviter, à tout prix, d’être arrogant. Ce serait la meilleure des manières d’être ingrat envers le peuple et de trahir ses aspirations. Car l’arrogance végète du mépris. C’est un complexe de supériorité.
C’est une forme de condescendance que seuls les dieux développent. Elle vous donne l’impression que vous avez tous les droits, que vous n’êtes pas comme les autres. Elle pousse à ne pas accepter la contradiction, encore moins la critique. C’est en cela qu’elle est pernicieuse pour les tenants d’un nouveau pouvoir. Car, c’est la meilleure manière d’être aveugle et d’être sans pitié ou compassion face à la souffrance de ses compatriotes. Il faudra alors que Diomaye et Cie développement le maximum possible l’humilité en évitant tout de de même de ne pas verser dans la banalisation. Un pouvoir doit rester solennel, presque mythique.
C’est cet équilibre qu’il faudra chercher, à tout prix. Alors, on réalisera le consensus national autour de sa personne catalyseur d’une synergie d’action nécessaire pour soulever des montagnes. Car, aujourd’hui, dans ce pays, tout est priorité. Alors, il faudra s’attaquer, avec méthode, aux problèmes de l’heure. Valoriser le secteur primaire, le secteur secondaire et travailler à la transparence et à la réforme des institutions.
Ainsi, la nouvelle équipe devra se mettre au travail sans relâche. Si les résultats suivent, tant mieux, s’ils ne suivent pas, ils auront essayé et on peut leur pardonner cela. Car, ils ne vont pas réussir dans tous les secteurs et tous les jours. L’erreur est humaine. Mais, avec le désintéressement, le culte de l’intérêt général de la part de leaders humbles, le peuple peut comprendre et tout pardonner.
Seule l’arrogance est capable, en peu de temps, de tout faire capoter. C’est d’elle qu’il faudra se méfier.
Assane Samb