Le leader de l’opposition sénégalaise semble mal en point depuis jeudi, après avoir inhalé « une substance inconnue » lors de son exfiltration forcée par les Forces de l’ordre de son véhicule au niveau de Stèle Mermoz pour le transporter au Palais de justice où devait se tenir son procès en diffamation qui l’oppose au ministre Mame Mbaye Niang.
Alors que son avocat, Me Clédor Ciré Ly avec qui il était lors des événements, a été évacué d’urgence en France pour une prise en charge sanitaire sérieuse, ses proches appellent l’Etat du Sénégal à lui rendre son passeport pour qu’il soit lui aussi évacué à l’étranger pour se soigner.
En effet, Ousmane Sonko est sous contrôle judiciaire depuis le 08 mars 2022, après avoir été arrêté pour trouble à l’ordre public et gardé à vue pendant plus de 48 heures à la Section des recherches.
L’avis d’un spécialiste, Docteur en droit international a été requis pour voir les droits réservés à Sonko dans son état de santé qui inquiète de plus en plus son entourage.
« Dans les textes, il est de droit (de procéder à son évacuation sanitaire à l’étranger), car le droit à la vie est sacré. Dans les jurisprudences assez constantes , même la Russie a permis à un de ses opposants victime de produits toxiques d’être pris en charge et évacué. À Monsieur Sonko, ils avaient, au début, refusé le minimum en bloquant l’accès à son domicile », a affirmé Me Patrick Kabou, basé en Europe.
Il ajoute: « En résumé, le droit international humanitaire, dans son fondement de la sacralité de toute vie humaine favorise, sur avis du médecin traitant, et selon les textes du pays d’accueil, une évacuation sanitaire ».