Près de 1.400 cas de variole du singe sont récemment signalés dans sept pays africains, selon les informations données par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les cas ont été signalés au Cameroun, en République centrafricaine (RCA), en République démocratique du Congo (RDC), au Libéria, au Nigéria, en République du Congo et en Sierra Leone. Il s’agit exactement de 1392 cas suspectés et 44 confirmés. Ce décompte concerne les cas enregistrés du début de l’année jusqu’à la mi-mai, et repose sur des rapports préliminaires. Le nombre de cas signalés en 2022 est légèrement inférieur à la moitié des cas enregistrés en 2021. Bien que le virus ne se soit pas étendu à de nouveaux pays non endémiques en Afrique, sa portée géographique au sein des pays où des foyers sont apparus s’est élargie ces dernières années, a détaillé l’OMS dans son communiqué.
Depuis que le Royaume-Uni a signalé pour la première fois un cas confirmé de variole du singe le 7 mai, près de 400 cas ont été signalés à l’OMS dans près d’une vingtaine de pays habituellement non touchés par ce virus. Pour le continent africain, l’urgence est de ne pas revivre l’iniquité vaccinale après l’épisode notée avec la pandémie de Covid-19. Ainsi, cela permettra d’éviter deux ripostes différentes à la variole du singe. Une pour les pays occidentaux qui ne connaissent pas de transmissions importantes et une autre pour l’Afrique.
Toutefois, il s’agira de mener des actions conjointes au niveau mondial qui prennent en compte l’expérience, l’expertise et les besoins de l’Afrique afin de s’assurer, de renforcer la surveillance et de mieux comprendre l’évolution de la maladie, tout en généralisant la préparation et la riposte pour endiguer toute propagation. La priorité dans la lutte contre la variole du singe est de limiter sa propagation dans les pays où la maladie n’est pas endémique, ce qui est possible avec des mesures rapides, a déclaré vendredi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
La variole du singe est une maladie virale endémique dans le centre et l’ouest de l’Afrique mais son apparition récente en Europe et aux États-Unis suscite des inquiétudes. Plus de 200 cas suspects ou confirmés ont été récemment recensés dans une vingtaine de pays où le virus à l’origine de la maladie ne circulait pas jusqu’à présent.
L’OMS ne juge pas nécessaire à ce stade de lancer des campagnes massives de vaccination et considère que des campagnes ciblées sur les personnes ayant été en contact étroit avec des personnes contaminées suffisent. « Examen des cas, traçage, isolement à domicile sont ce qu’il y a de plus sûr », a dit Rosamund Lewis, qui dirige le secrétariat consacré à la variole au sein du Programme d’urgence de l’OMS.
De son côté, l’Union européenne a décidé des achats communs d’un vaccin et d’un traitement antiviral contre la variole du singe, a déclaré le coordinateur de la stratégie vaccinale suédoise, Richard Bergstrom, cité par le quotidien Dagens Nyheter.