Le mois africain de la prévention au Sénégal a été lancé hier lundi par Madame Marie Diallo, directrice de la prévention des risques professionnels à la Caisse de Sécurité Sociale (CSS).
Cette année, le thème choisi est particulièrement pertinent : la prévention des risques professionnels face aux transformations numériques et aux nouvelles technologies. A l’occasion, Madame Marie Diallo a également partagé des statistiques encourageantes : entre 2022 et 2023, la sinistralité dans ces secteurs a diminué de 56% à 47%, montrant une tendance à la baisse grâce aux efforts de prévention déployés. En évoquant les secteurs les plus exposés aux risques professionnels au Sénégal, la directrice a précisé que cinq secteurs dominent le paysage : le BTP (bâtiment et travaux publics), l’industrie agroalimentaire, le commerce, la pêche et les mines. Ces secteurs concentrent près de 50% de la population active du pays et enregistrent les taux de sinistralité les plus élevés.
Sénégal : 1316 accidents de travail recensés en 2024
Au Sénégal, en 2023, la Caisse de sécurité sociale a reçu 1686 dossiers d’accidents de travail selon les chiffres de la Caisse de sécurité sociale. Le dernier rapport de statistiques du travail établi en 2024 fait état de 1316 cas d’accidents de travail déclarés au Sénégal, selon les chiffres de Ndéné Ndao, inspecteur du Travail. 5 secteurs d’activités font en moyenne 60% des accidents de travail. Il s’agit entre autres du secteur de l’industrie agroalimentaire, le secteur extractif au niveau des carrières, des bâtiments électriques, le commerce et le secteur maritime.
C’est l’hécatombe dans les BTP
Le secteur des Bâtiments et travaux publics (BTP) est l’un de ceux qui enregistrent le plus grand nombre d’accidents du travail. Le secteur d’activité les plus concerné par ces accidents est la construction. Chaque année, le secteur des Bâtiments et travaux publics (BTP) enregistre en moyenne 2 300 accidents du travail par an, ce qui en fait un des plus à risques. On trouve des personnes qui n’ont pas toujours la formation professionnelle requise, qui travaillent dans des ambiances physiques particulières, sous la chaleur, à longueur de journée et en soulevant de lourdes charges.
2 milliards FCFA de pertes par an
Les accidents de travail coûtent excessivement cher à la caisse de sécurité. D’après les chiffres, plus de 2 milliards de FCFA sont dépensés par an pour réparer les accidents de travail. Cependant, il souligne que sur les 5 ou 10 dernières années, les cas d’accidents au Sénégal ont connu une baisse de 2 000 cas par an.