Le Premier ministre Ousmane Sonko ne se laissera pas faire. Ce dernier a déposé deux mémoires auprès du Conseil constitutionnel hier selon son avocat Me Khoueychi Ba. Le conseil constitutionnel devra statuer pour édifier les citoyens.
« Le candidat Ousmane Sonko tête de liste du parti Pastef pour les élections législatives anticipées du dimanche 17 Novembre 2024 a déposé hier mercredi au Greffe du Conseil Constitutionnel deux mémoires en réponse à deux réclamations du mandataire de la coalition dite Takku Wallu Sénégal », a annoncé Me Khoueychi Bâ.
L’avocat du leader de Pastef explique que la première réclamation, déposée au greffe de la juridiction, « tend à l’invalidation de la candidature de Ousmane Sonko et, par voie de conséquence, de la liste dénommée « Coalition Pastef ».
La coalition Samm sa kaddu soutenait que la condamnation de la tête de liste de la coalition Pastef, Ousmane Sonko, désormais définitive, le rend inéligible et exige que sa candidature soit invalidée. En réponse à ces réclamations, ses avocats, Mes Ousseynou Fall, Massokhna Kane et Henry Valentin Gomis, ont déposé leur mémoire devant les 7 sages. Dans le mémoire soumis, Sonko et ses avocats contestent fermement les accusations en les qualifiants de « sans fondement » par les défenseurs de Sonko.
En ce qui concerne les motifs juridiques soulevés pour invalider sa candidature, Sonko fait face à deux arguments majeurs : d’une part, une prétendue inéligibilité liée à une condamnation par contumace, et d’autre part, une peine de six mois de prison avec sursis. Les avocats de Sonko rejettent ces arguments, affirmant que la coalition Pastef-les Patriotes, sous laquelle Sonko se présente, n’a aucun lien avec les listes que ses adversaires tentent d’invalider. Par ailleurs la défense de Sonko réfute la réclamation liée à l’existence d’une « Coalition PASTEF », soulignant que cette appellation est erronée, le parti se nommant officiellement Pastef-les Patriotes. Cette distinction rend, selon eux, la demande de la coalition TAKKU WALLU Sénégal sans fondement.
La robe noire, « par respect surtout pour la Haute juridiction », parle, cependant, d’un « argumentaire solide et indestructible du mémorant Ousmane Sonko pour réduire à qui a les demandeurs et leurs prétentions. »
MOMAR CISSE