L’émigration clandestine est toujours d’actualité au Sénégal et cela persiste et continue depuis quelques mois. Plusieurs jeunes prennent les pirogues en espérant trouver un meilleur. A travers un article de Reuters, l’on informe que des passionnés de sport notamment de la lutte font usage de leurs aptitudes pour gagner leurs vies.
L’immigration clandestine est à la une de l’actualité sénégalaise depuis quelques mois. Plusieurs jeunes prennent les pirogues en espérant trouver un meilleur avenir ailleurs qu’au Sénégal. Sous les acclamations de la foule, Cheikh Ndao, un migrant sénégalais de 13 ans, fait tomber son adversaire et remporte son premier tournoi de Lucha Canaria, une forme de lutte traditionnelle dans les îles Canaries espagnoles.
Arrivé sur un bateau de pêche en bois en juillet, le jeune Ndao s’est rapidement familiarisé avec ce sport grâce à ses similitudes avec une forme de lutte qu’il pratiquait dans sa ville natale, à Dakar. « La lutte est ma passion depuis que je vis au Sénégal… elle est dans mon cœur », a déclaré Ndao. Il fréquente une école locale et s’entraîne deux fois par semaine avec 11 autres migrants dans un club d’El Hierro, la plus petite île de l’archipel. « Son talent pour le combat pourrait l’aider à avoir une vie meilleure en Espagne », a déclaré son entraîneur, Beneino Machin, un ancien lutteur.
Ndao est arrivé au port de La Restinga après un voyage au cours duquel de nombreuses personnes sont mortes. Il ne parlait pas espagnol et faisait partie des 5.000 mineurs non accompagnés. Parmi le nombre record de 34.000 migrants africains arrivés sur l’archipel cette année. Eladio Merida, un éleveur de bétail de l’île, a entendu dire que les mineurs migrants pratiquaient quelque chose de similaire à la Lucha Canaria.
Pour rappel, la lutte canarienne se pratique dans un cercle de sable et les lutteurs doivent faire toucher le sable à leurs adversaires avec n’importe quelle partie de leur corps, à l’exception de leurs pieds.
Source: Wiwsports