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Emeutes au Camp Pénal de Liberté 6 : Que s’est-il réellement passé ?

Ce Mercredi, la prison du Camp Pénal de Liberté 6 a été le théâtre de violents affrontements entre détenus et gardes pénitentiaires. Des altercations qui ont causés 17 blessés du côté des prisonniers. À l’origine, une séance de vérification et de fouille de bagages », qui a occasionné la colère des détenus, mécontents de leurs conditions de détention.

Le Camp Pénal de Liberté 6 à Dakar a été le théâtre de violents affrontements entre détenus et gardes pénitentiaires, ce mercredi 19 juin 2024, causant 17 blessés du côté des prisonniers. À l’origine de ce chaos, « une séance de vérification et de fouille de bagages », qui a dégénéré en émeute. Les détenus, mécontents de leurs conditions de détention, ont vivement réagi quant à la manière dont cette fouille a été menée.

Tout a commencé dans la chambre 8, où une fouille de routine a viré au drame. Les agents pénitentiaires auraient provoqué l’ire des détenus par leurs méthodes jugées brutales.  Ibrahima Sall, président de l’Association pour le Soutien et la Réinsertion Sociale des Détenus (ASRED), s’est exprimé sur cette situation critique. « Les détenus nous ont appelés ce matin, pour nous informer qu’il y a une fouille à la chambre 8 et ça a dégénéré. La méthode que les agents pénitentiaires ont employée, n’a pas plu aux détenus. Et cela a créé des problèmes entre eux », a-t-il expliqué. Ce dernier a insisté sur le besoin d’humanisme dans les établissements pénitentiaires : « Nous ne souhaitons pas ces genres de choses dans ces milieux carcéraux, car les détenus traversent des moments extrêmement difficiles. Ils sont incarcérés à la prison du Camp Pénal de Liberté 6, à Dakar, purgeant des peines de 5 à 20 ans. Ce sont de longues peines et ils vivent dans des conditions extrêmement difficiles a t-il laissé entendre.  La méthode employée par les gardes n’a pas été la bonne ces derniers gardes ne devraient pas agir de la sorte. Sur ce, les détenus sollicitent la présence en toute urgence du ministre de la Justice et du nouveau Directeur général des prisons », réclame-t-il.

Les scènes de violence qui ont suivi? ont été capturées et partagées sur les réseaux sociaux, montrant des détenus blessés et des installations détruites. Des matelas brûlés, des caméras de surveillance coupées, des grenades lacrymogènes et des coups de feu, ont transformé la prison en champ de bataille. Face à l’ampleur de la situation, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, s’est rendu immédiatement sur place d’où sa présence aurait contribué à ramener le calme selon certains medias.

Mais, que s’est-il réellement passé ?

De sources proches du Camp Pénal de Liberté 6 déclarent que les gardes pénitentiaires ont soupçonné l’introduction de chanvre indien dans la chambre 8 de la prison. Par la suite, une intervention a été jugée nécessaire, pour traquer le stupéfiant et maintenir l’ordre au sein de l’établissement. Ainsi, lorsque les gardes ont entrepris la fouille de la cellule, les détenus s’y sont vigoureusement opposés. Profitant de la situation tendue, ces derniers ont semé la pagaille, transformant l’incident en une véritable émeute créant un environnement chaotique.  Face à la résistance féroce des détenus, les gardes pénitentiaires ont été contraints de recourir à des mesures plus drastiques pour rétablir l’ordre. C’est ainsi qu’ils ont utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser le groupe perturbateur et mettre fin à l’émeute. Des informations qui sont d’ailleurs quasiment confirmées par l’administration pénitentiaire.

Dans un communiqué , la Direction Générale de l’Administration Pénitentiaire informe que : « Ce mercredi 19 juin 2024, vers 9 heures, des informations faisant état d’une mutinerie au Camp Pénal de Liberté 6 ont été relayées sur les réseaux sociaux. Des vidéos et des images prises par les détenus, ont circulé sur les réseaux sociaux, heurtant ainsi la sensibilité de beaucoup de personnes et particulièrement, les parents des détenus. Les images et vidéos provenant de l’intérieur de cet établissement pénitentiaire, frauduleusement filmées par les détenus, résultent d’un incident survenu après que les pensionnaires de la chambre 8 du Camp Pénal de Liberté 6, ont refusé de se soumettre à l’appel nominatif, qui reste une mesure de sécurité obligatoire. Ils ont par la suite délibérément mis le feu à leurs effets de couchage ».

Le communiqué précise également que « la situation a été vite maîtrisée par le personnel en service. Aucun blessé n’est à déplorer, encore moins une perte en vie humaine ». Cependant, elle rassure qu’une enquête sera ouverte pour connaître la provenance des téléphones qui ont filmé et partagé ces scènes de violence.


Par ailleurs, « l’Administration pénitentiaire voudrait inviter les détenus et l’opinion publique, au respect des dispositions sécuritaires qui régissent le fonctionnement des établissements pénitentiaires », a conclu le communiqué.

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