Les coulisses des investitures au sein de la coalition « Takku Wallu Sénégal » pour les législatives anticipées du 17 novembre sont dévoilées, révélant des tensions et des mécontentements. Le Conseil constitutionnel a confirmé le rejet des listes de la coalition Takku Wallu Sénégal à Bakel et du département de l’Afrique de l’Ouest. Une information livrée par Ayib Daffé, représentant du parti Pastef, qui souligne que le Conseil constitutionnel avait définitivement invalidé les listes concernées.
Cette décision intervient après une série de recours déposés, notamment ceux visant les candidatures d’Ousmane Sonko et Barthélémy Dias, également rejetés.
La coalition, dirigée par l’ancien président Macky Sall, regroupe deux blocs principaux : le Bloc des libéraux et démocrates (BLD) et Wallu Sénégal. Cependant, la publication des listes électorales par la Direction générale des élections (DGE) a mis en lumière les frictions internes.
Les choix d’investiture ont largement favorisé les proches de Macky Sall et les poids lourds de l’Alliance pour la République (APR) et du Parti démocratique sénégalais (PDS). Parmi les candidats en tête de liste, on retrouve « Fabineta Diagne, ancienne membre du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) » et « intime de l’ex-première dame, Marième Faye Sall », ainsi que « Aïssata Tall Sall, l’ancienne ministre de la Justice » et « Amadou Mame Diop, l’ex-président de l’Assemblée nationale ».
Cette sélection a engendré des frustrations au sein de la coalition. Selon l’article, « si les formations du bloc Takku avaient laissé carte blanche à Macky Sall, elles avaient exprimé certains souhaits, dont celui qu’au moins l’un des leurs fasse partie des vingt premiers candidats investis. Des demandes qui n’ ont pas été respectées. »
Le mécontentement s’est étendu à des figures importantes de l’opposition. Idrissa Seck aurait ainsi menacé, selon JA, de se retirer après avoir découvert que la première candidate de Rewmi, la députée sortante Mariétou Dieng, était seulement en 22e position sur la liste nationale.
L’article souligne également des tensions au sein même du parti de Macky Sall, avec « plusieurs figures de l’ancienne administration, comme Abdoulaye Diouf Sarr, l’ancien maire de Yoff, ou l’avocat Oumar Youm » qui ont « refusé d’être investis sur les listes départementales » après avoir été écartés des postes de tête de liste dans leurs fiefs.
La stratégie des inter-coalitions, visant à maximiser les chances d’imposer une cohabitation au nouveau président Bassirou Diomaye Faye, a ajouté une couche de complexité à la gestion des investitures. Cependant, les tentatives de collaboration entre Takku Wallu Sénégal et la coalition Jam Ak Jariñ d’Amadou Ba n’ont abouti que dans quelques circonscriptions.
La première liste rejetée concerne la circonscription de Bakel, où, selon un arrêté ministériel du 7 octobre, la coalition Takku Wallu Sénégal avait présenté une liste non conforme aux exigences légales. En effet, seuls un candidat titulaire et un suppléant y figuraient, alors que les textes en prévoient deux pour chaque poste.
De même, la liste de la coalition pour le « département de l’Afrique de l’Ouest » a été jugée irrecevable. La coalition n’y avait investi que deux candidats, titulaires et suppléants, au lieu des trois requis.