Les électeurs mauriciens se sont rendus ce dimanche aux urnes à la faveur des élections nationales. Ils doivent choisir 62 membres de leur parlement alors que les 8 autres seront nommés par le Conseil de surveillance électorale. Lesquels éliront à leur tour le Premier ministre de l’île.
À l’île Maurice, la tension est palpable. Le pays attend les résultats des législatives anticipées, tenues dans un contexte difficile pour l’équipe au pouvoir, avec des accusations de mauvaise gestion et de corruption qui marquent la campagne. Ces élections opposent principalement l’Alliance du Changement, un regroupement de quatre partis d’opposition mené par l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam, et le Mouvement socialiste militant (MSM) du Premier ministre Pravind Jugnauth.
Face à une crise économique aggravée par la pandémie, les préoccupations liées au coût de la vie et à l’emploi dominent. « La population attend des réformes pour surmonter une situation économique difficile, et le besoin de changement s’intensifie », explique un analyste local. Les résultats devraient confirmer la prochaine direction politique du pays.
La démocratie mauricienne citée en exemple en Afrique, a été secouée par le scandale des écoutes téléphoniques et l’interdiction des réseaux sociaux consécutives à cette affaire. Même si la mesure a été levée depuis. ‘’Tous ces indicateurs ressemblent beaucoup à ceux que nous avons observés au Botswana avant les élections. Ainsi, 72% des Botswanais pensaient que leur pays allait dans la mauvaise direction.
De même, 67 % des Américains pensent que leur pays va dans la mauvaise direction. Ainsi, lorsque nous voyons ces statistiques extrêmement élevées en termes de données d’opinion publique, nous pouvons généralement nous attendre à ce qu’il y ait un potentiel de renversement.’’, explique Dr Nicole Beardsworth.