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A l’occasion de la publication de son rapport, ce mercredi, sur la situation économique du Sénégal, la banque mondiale a tiré la sonnefle d’alarme sur son niveau d’endeflement. Cela, du moment où les autorités sénégalaises sont en train de tenter de le relativiser.
Le personnel du Groupe de la Banque mondiale a produit un document de 41 pages sur la Situation économique sénégalaise en 2023. Les résultats de ce rapport qui ne reflètent pas nécessairement les opinions du Groupe de la Banque mondiale, de son Conseil d’administration ou des Gouvernements qu’ils représentent, dressent un tableau plutôt sombre de l’activité économique. Entre pauvreté et vulnérabilité, les familles sénégalaises cherchent la queue du diable pour la tirer. Cette situation a poussé la banque a tiré la sonnette d’alarme en donnant des recommandations par la voix de l’une des principaux auteurs du rapport.
‘’L’assainissement budgétaire est une priorité pour le Sénégal au regard du durcissement des conditions financières sur les marchés régionaux et internationaux. Il permettrait une diminution progressive de la part importante de l’encours de la dette au PIB après 2023’’, a indiqué Hélène Aminatou Ba, économiste-pays à la Banque mondiale, par ailleurs une des principales auteurs du rapport. Ce elle a rappelé qu’une réduction de la croissance a été notée en 2022 (4,2% contre 6,5% en 2021), du fait de la baisse de l’investissement, des exportations et de la production agricole, entre autres. Ainsi, même si les perspectives macroéconomiques sont plus favorables, le Sénégal a besoin d’une croissance plus inclusive ‘’compte tenu de l’inflation qui a accentué la pauvreté en 2022’’.
Pour l’économiste-pays à la Banque mondiale, ‘’même si le risque de surendettement reste modéré à ce jour, il est quand même important de garder une marge de manœuvre afin de se donner les moyens de faire face aux situations difficiles’’. Et que la Banque mondiale semble même remettre en cause l’option du gouvernement tendant à apporter un appui direct aux pauvres.
‘’Les politiques de réduction de la pauvreté ciblant uniquement les populations pauvres pourraient se révéler inefficaces en cas de chocs, car elles excluent les personnes vulnérables à la pauvreté’’, a soutenu Hélène Aminatou Ba. Seule une croissance bien partagée peut donc aider à mieux amortir les chocs. En attendant, la Banque mondiale espère que l’évolution des prix à l’international, l’accroissement des investissements directs étrangers ainsi que le recours aux partenariats public-privé pour financer les investissements publics apporteront un peu de souffle dans le secteur secondaire.
