L’Ouganda devrait annoncer mercredi la fin de l’épidémie d’Ebola si aucun cas n’est déclaré d’ici là, a annoncé lundi le ministère de la Santé. Depuis que les autorités ont déclaré une épidémie d’Ebola le 20 septembre, le pays d’Afrique de l’Est a enregistré 142 cas confirmés et 56 décès. Cette maladie est réapparue dans le centre de l’Ouganda, avec un premier cas issu d’une souche dite « soudanaise ».
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), une épidémie est dite enrayée lorsqu’il n’y a pas de nouveau cas pendant 42 jours consécutifs, soit deux fois la période d’incubation d’Ebola. La déclaration de fin d’Ebola « aura lieu mercredi dans le district de Mubende », dans le centre du pays, où a commencé l’épidémie, a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé Emmanuel Ainebyoona.
Le dernier patient confirmé porteur du virus est sorti de l’hôpital le 30 novembre, ont annoncé les autorités sanitaires. Il n’existe pour l’instant aucun vaccin contre la souche « soudanaise » du virus. Mais trois vaccins expérimentaux – l’un développé par l’Université d’Oxford et le Jenner Institute en Grande-Bretagne, un autre par le Sabin Vaccine Institute aux Etats-Unis et un troisième par l’International AIDS Vaccine Initiative (IAVI) – sont actuellement testés en Ouganda, après des premières livraisons en décembre.
Ebola est une fièvre hémorragique virale souvent mortelle. La maladie doit son nom à une rivière de la République démocratique du Congo (RDC) où elle a été découverte en 1976. L’Ouganda, pays d’Afrique de l’Est, a connu six épisodes d’Ebola, dont le dernier en 2019. Quatre d’entre eux ont été causés par la souche dite soudanaise.
La transmission humaine se fait par les fluides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, vomissements, saignements et diarrhées.